Mardi 10 décembre s'est terminée la mobilisation mondiale baptisée "Seize jours d'activisme pour mettre fin à la violence basée sur le genre", sous le slogan "Toutes les 10 minutes, une femme est tuée. #PasDExcuse. Tous UNIs pour mettre fin à la violence contre les femmes". À cette occasion, l'Union nationale des femmes tunisiennes (UNFT) publie un rapport pour l'année 2024.
De six décès en 2018 à 25 en 2024
Depuis janvier, 25 femmes ont été tuées, un bilan similaire à celui de 2023. En six ans, le nombre de victimes a quadruplé, passant de six décès en 2018 à 25 d’après le rapport publié en mai dernier par les ONG Aswat Nissa et Femmes et citoyenne au Kef.
L’UNFT estime que “l’augmentation de ce phénomène de manière effrayante” serait due “au mépris de l’État quant à l'évaluation des risques de la violence et à la faiblesse de l’application de la loi numéro 58 de 2017”. Cette loi engage l'État à élaborer des politiques nationales et des plans stratégiques afin d’éliminer toutes les formes de violence.
Les "longueurs des procédures judiciaires" pointées du doigt
Dix centres d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes existent en Tunisie. C’est huit de plus par rapport à 2022. Malgré l’existence de ces dispositifs, le groupe féministe dénonce les “longueurs des procédures judiciaires” qui aggrave selon lui, la prise en charge des femmes.
L’organisation non gouvernementale dénonce également l’absence d’un plan global, car la loi est régie par plusieurs ministères, dont le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées. L’UNFT a appelé à la réforme du système de prise en charge des victimes pour y inclure les femmes en situation de handicap.
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