Lundi 9 décembre, le Tribunal correctionnel de Paris a reconnu coupable l'auteur franco-camerounais Charles Onana, 60 ans, de "complicité de contestation publique de l'existence d'un crime contre l'humanité" en raison de plusieurs passages controversés d'un de ses livres sur le génocide des Tutsi au Rwanda.
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En plus des 11 000 euros, que lui et son éditeur Damien Serieyx (Édition du Toucan), doivent verser aux associations qui s'étaient constituées parties civiles, l'auteur devra payer une amende de 8 400 € et le second, une amende de 5 000 €.
⚖️ #France - Génocide des #Tutsis au #Rwanda : Charles Onana et son éditeur condamnés pour propos négationnistes
— FIDH (@fidh_fr) December 11, 2024
Charles Onana, ainsi que son éditeur, Damien Serieyx (Édition du Toucan) ont été reconnus coupables de contestation du crime de génocide.
La @fidh_fr et son… pic.twitter.com/zuMCa7V1k8
L'auteur a réagi sur les réseaux sociaux, en postant un dessin représentant un juge collant une affiche, sur laquelle l'auteur apparaît comme un fugitif, en la couplant avec un texte disant : "Ne dites jamais la vérité. Il faut mentir, bien mentir, c'est une entreprise rentable. Elle permet de dissimuler des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des millions de morts et des centaines de milliers de femmes violées. Ça sert aussi à avoir l'aide internationale."
Un procès qui remonte au mois d'octobre
Charles Onana était mis en cause pour une vingtaine de passages de son ouvrage paru en 2019 "Rwanda, la vérité sur l'opération Turquoise. Quand les archives parlent".
Il y affirme notamment que "le conflit et les massacres du Rwanda n'ont rien à voir avec le génocide des Juifs !" et estime que "la thèse conspirationniste d'un régime hutu ayant planifié un +génocide+ au Rwanda constitue l'une des plus grandes escroqueries du XXe siècle".
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Des prises de position qui ont entraîné le dépôt d'une plainte en 2020 par les associations Survie, la Ligue des droits de l'Homme et la Fédération internationale des droits humains.
Depuis 2017, la loi sur la liberté de la presse punit le fait de nier, minorer ou banaliser de façon outrancière tous les génocides reconnus par la France et pas seulement celui des Juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale.
AVEC AFP
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