Au Nigéria, le vice-président Kashim Shettima cible Kémi Badenoch et déchire le pays

Actus. La cheffe du parti conservateur britannique, Kemi Badenoch, fait face à des critiques de la part du vice-président du Nigéria, Kashim Shettima, qui l’accuse de dénigrer son pays d’origine. Une polémique qui divise le pays.

Au Nigéria, le vice-président Kashim Shettima cible Kémi Badenoch et déchire le pays
Kemi Badenoch, cheffe du parti conservateur britannique, a été critiquée par le vice-président du Nigeria, Kashim Shettima, pour avoir "dénigré" son pays d’origine. - Wikicommons

Kemi Badenoch, née à Londres de parents nigérians, n’a jamais caché ses critiques envers le Nigeria, son pays d’origine. Elle a été élevée à Lagos dans une famille nigériane de classe moyenne avant de revenir au Royaume-Uni pour ses études. Cette décision de ses parents s’est faite dans le contexte des difficultés liées à la dictature militaire qui rendait le Nigeria peu attrayant à l’époque.

 

Mais c’est cette fois le vice-président nigérian, Kashim Shettima, qui a riposté. Lors d’un discours à Abuja, ce dernier a déclaré que les Nigérians étaient fiers de la réussite de Kemi Badenoch, mais a ajouté : "Elle a le droit d’avoir ses propres opinions, mais cela n’efface pas le fait que la plus grande nation noire sur terre est le Nigeria." Ses propos visent directement les critiques de Kemi Badenoch concernant l’insécurité et la corruption au Nigeria.

 

La critique à valeur de faire valoir de Kémi Badenoch

Kemi Badenoch a régulièrement exprimé son désenchantement envers le Nigeria, qu’elle décrit comme un pays gangrené par la corruption et l’insécurité. Dans une interview récente, elle a raconté son enfance marquée par la peur, soulignant l’importance de l’intégrité dans sa vision de la politique, qu’elle a mise en avant au Royaume-Uni. Ses critiques ont souvent fait écho à une désillusion face à la gouvernance nigériane, et elle n’a pas hésité à qualifier ses politiques de "socialistes", responsables, selon elle, de la pauvreté et du manque de liberté.

Les réactions divisées

Les commentaires sur les réseaux sociaux sont partagés. Certains internautes soutiennent Kashim Shettima, saluant la fierté nigériane envers son pays, tandis que d’autres soutiennent Kémi Badenoch, reprochant au vice-président de ne pas s’attaquer aux véritables problèmes du Nigeria, comme la corruption endémique.  

Avec AFP.

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