Un "accord historique", selon les mots du président turc Recep Tayyip Erdoğan, a été signé mercredi 11 décembre entre l’Éthiopie et la Somalie. Au terme des négociations menées par la Turquie, un accès maritime a pu être concédé à l'Ethiopie.
Signé après huit heures de discussions, le texte prévoit "d'abandonner les divergences d’opinion et les questions litigieuses" afin "d’aller résolument de l’avant dans la coopération en vue d'une prospérité commune". Il assurera une ouverture "fiable et durable" sur le littoral, tout en respectant la souveraineté de la Somalie, selon le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed. Des discussions pratiques auront lieu d’ici la fin du mois de février.
Une ouverture aux eaux internationales
Après deux premières tentatives infructueuses, le président somalien Hassan Sheikh Mohamud et le Premier ministre éthiopien s'étaient rendus à Ankara mercredi 11 décembre pour une nouvelle série de négociations organisées par la Turquie. Cette décision a "mis un terme au différend", selon le chef d'État somalien.
Les relations entre Addis-Abeba (Éthiopie) et Mogadiscio (Somalie) s’étaient tendues en janvier dernier. Un protocole approuvé par le Somaliland, une région séparatiste somalienne, et l’Éthiopie était au cœur du litige. Perçu comme une "violation flagrante de sa souveraineté" par la Somalie, ce protocole prévoit une possible reconnaissance de cette région comme un État contre un accès à 20km de ses côtes et une partie du port de Berbera pour une durée de cinquante ans, offrant la possibilité à l'Ethiopie, pays enclavé, d’avoir une nouvelle ouverture aux eaux internationales via la mer Rouge et le canal de Suez.
S’opposant fermement à ce contrat et à la reconnaissance du Somaliland, la Somalie a adopté une loi peu de temps après le protocole pour l’annuler.
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