Crise post-électorale au Mozambique : deux mois après les élections générales, l'opposant Venancio Mondlane conteste toujours les résultats

Actus. Depuis le scrutin du 9 octobre, l'opposant Venancio Mondlane se revendique vainqueur face au Frelimo, qui dirige le Mozambique depuis un demi-siècle. Il continue d'appeler à la mobilisation.

Crise post-électorale au Mozambique : deux mois après les élections générales, l'opposant Venancio Mondlane conteste toujours les résultats
L'opposant Venancio Mondlane conteste toujours les résultats des élections du 9 octobre.

Sur les réseaux sociaux, le principal opposant Venancio Mondlane, qui revendique sa victoire lors des élections du 9 octobre, s'est adressé au Conseil constitutionnel qui doit valider les résultats officiels de l'élection, lundi 23 décembre.

Réécouter : Edigio Chaimite, chercheur, nous éclaire sur la crise au Mozambique


Le Frelimo, à la tête du pays depuis l'indépendance en 1975, a obtenu, selon la commission électorale, plus de 70% des voix aux élections présidentielle comme législatives, marquées par de nombreuses irrégularités selon les observateurs internationaux. Venancio Mondlane, lui, aurait réuni 20 % des voix. 

"Si nous obtenons la vérité électorale, nous irons vers la paix. Si c'est un mensonge électoral, nous ferons tomber le pays dans le précipice, le chaos et le désordre", a-t-il déclaré.  

Les résultats des élections contestées depuis le mois d’octobre 


Les élections du 9 octobre, ont plongé le pays dans une crise post-électorale. L'assassinat dans une embuscade en pleine rue de la capitale Maputo de deux figures de l'opposition le week-end précédent l'annonce des résultats a lancé des semaines de contestations.

Lire aussi : Élection présidentielle au Mozambique : des résultats contestés, des manifestations et un double meurtre

Les violences post-électorales ont fait 130 morts d'après l'ONG locale Plataforma Decide, dont Amnesty International relaie les décomptes.
En plus des manifestations réprimées par des tirs à balles réelles, des blocus ont visé la frontière avec l'Afrique du Sud, des centrales électriques et des mines.

Toujours dans son intervention sur les réseaux sociaux, Venancio Mondlane a appelé à une semaine de deuil avant une nouvelle phase de mobilisation où "absolument toute activité au Mozambique doit cesser".

  

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