Le cyclone Chido a fait au moins une trentaine de morts dans l'archipel, mais les autorités françaises redoutent un bilan bien plus lourd, alors que les bâtiments et habitations des bidonvilles ont été détruits par les rafales.
"Pas l'eau, pas l'électricité, pas de réseau"
Dix jours après les ravages causés par le cyclone Chido dans l’archipel de l’océan Indien, l’aide tarde à arriver dans les quartiers les plus déshérités, notamment en dehors de la capitale Mamoudzou, où le nombre de victimes reste inconnu : “Dix jours après, rien n’est en place. Il n’y a pas l’eau, pas d’électricité, pas de réseau téléphonique. Les destructions jonchent les routes. La distribution de l’eau tant vantée dans les médias, nous ne la voyons pas sur le terrain. Très peu de Mahorais ont vu cette distribution en raison du manque d’informations. Tout est difficile en ce moment à Mayotte”, déclare Saïd Kambi, un des leaders des Forces vives de Mayotte qui vit en dehors de la capitale Mamoudzou.
Une journée de deuil national avait été décrétée pour le lundi 23 décembre, à la suite de la venue du président Emmanuel Macron dans l’archipel les 19 et 20 décembre.Sur l’ensemble du territoire, les drapeaux sont en berne et une minute de silence a été observée à 11 heures.
Aux Mahorais. pic.twitter.com/SuXX2kdhJc
— Élysée (@Elysee) December 23, 2024
"On ne voit pas ce qu'il se passe à l'extérieur"
Cette minute de silence "a le sens d'une communion dans le deuil, elle a le sens de la solidarité pour ceux qui sont dans l'épreuve", a commenté François Bayrou depuis l’hôtel Matignon. Le Premier ministre a également souhaité "faire que les Mahorais se sentent entourés par un pays tout entier". Le président Emmanuel Macron, lui, a pris part à la minute de silence depuis la cour d'honneur de l'Elysée “Nous sommes loin de Paris. Nous voulons manger, nous voulons boire. On n’a pas de télé, pas de radio. On ne voit pas ce qui se passe à l’extérieur. Certes, nous sommes contents de ce qui se passe au niveau international, de la bonne volonté de tous ceux qui veulent aider notre île. Ici, les gens sont plutôt préoccupés par leur quotidien”, ajoute Saïd Kambi.
Ecoutez Saïd Kambi évoquer la situation à Mayotte
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