Le président de la République Emmanuel Macron s'est rendu vendredi 20 et samedi 21 décembre à Djibouti. Devant les militaires stationnés à Djibouti, le chef de l'Etat a insisté sur sa volonté de “réinventer” la base militaire de la Corne de l’Afrique. Le chef des armées a esquissé une nouvelle direction “pour certaines” de leurs missions sur le continent africain, après le retrait forcé des forces françaises au Sahel.
Arrivé vendredi 20 décembre, après avoir quitté Mayotte, Emmanuel Macron souhaite contribuer à la “liberté de navigation en mer Rouge” accompagné de l’armée djiboutienne. Deux accords ont été signés samedi 21 décembre entre le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh et son homologue français, portant sur la construction d’un nouvel aéroport à Djibouti et sur le développement d’une agence spatiale.
Situé à l’est de l’Afrique, Djibouti fait face au Yémen. Sa position est stratégique, car il ouvre sur le détroit de Bab-el-Mandeb, au golfe d'Aden, puis sur l’océan Indien. Un espace majeur pour le commerce international, où transite une grande part du commerce mondial entre l’Asie et l’Occident.
Une présense militaire française de plus en plus réduite en Afrique
Composée de 1 500 soldats, la base française de Djibouti est la plus importante en Afrique. Elle est la seule à ne pas être contrainte de réduire ses effectifs. En novembre dernier, le Tchad et le Sénégal ont formulé une demande pour forcer les militaires français à quitter leurs territoires. 120 soldats français déployés au Tchad ont été contraints d’évacuer vendredi 20 décembre.
Une base aérienne et une base navale sont implantées à Djibouti depuis l'indépendance de cet État en 1977. Elles ont pour missions de participer à la défense de la mer Rouge, de permettre à la France de disposer d’un point d’appui vers l’Indo-Pacifique et de contribuer à la défense de l’État de Djibouti.
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