Burkina Faso. 1 200 "condamnés" seront graciés en 2025 : les raisons derrière cette décision

Actus. Environ 1 200 "personnes condamnées" seront graciées "à compter du 1er janvier 2025" par le capitaine Ibrahim Traoré, à la tête du Burkina Faso.

Burkina Faso. 1 200 "condamnés" seront graciés en 2025 : les raisons derrière cette décision
Le capitaine Ibrahim Traoré, chef d'Etat du Burkina Faso. - Wikimedia commons

Ibrahim Traoré, le capitaine à la tête du Burkina Faso, a tranché : 1 200 condamnés seront graciés à partir du 1er janvier 2025.

Selon le ministre de la justice burkinabé, Edasso Rodrigue Bayala, sur les 1 200 condamnés, "plus de 400 vont avoir une remise totale de peine, plus de 750 vont avoir une remise partielle" et trois, qui étaient condamnés à la prison à perpétuité verront leur peine commuée en prison à temps". Aucune indication n'a été fournie sur l'identité des personnes qui bénéficieront de la grâce présidentielle.

Réduire la surpopulation carcérale

Par ailleurs, plusieurs modifications du Code de procédure pénale ont été adoptées jeudi en conseil des ministres afin d'améliorer "la réinsertion des personnes auteurs d'infractions" et de "couper en amont le flux des personnes qui sont détenues, souvent pour des peccadilles", a reconnu le ministre de la Justice. L'ensemble des mesures adoptées ce jeudi visent à "réduire la surpopulation carcérale" a déclaré Edasso Rodrigue Bayala "Le plus grand reproche qui est fait à la justice, c'est sa légendaire lenteur", a-t-il par ailleurs déploré. 

Une "grâce amnistiante"

Une semaine plus tôt, le gouvernement burkinabè a adopté un projet de loi octroyant une "grâce amnistiante" à plusieurs personnes condamnées pour leur implication dans le putsch manqué de septembre 2015. Des soldats de la garde présidentielle, dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé, avaient alors tenté, sans succès, de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute de Blaise Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par une insurrection populaire après 27 ans au pouvoir. Pour bénéficier de cette grâce, les condamnés devront "manifester un engagement patriotique dans la reconquête du territoire" et "exprimer leur volonté de participer activement à la lutte contre le terrorisme", a précisé le ministre de la Justice. 

Avec AFP 
 

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