Société. Stéphane Zagbai : “Les personnes ont l'habitude de penser que le networking c'est le fait de distribuer des cartes de visite ou d'avoir des contacts dans son téléphone”

Actus. D'après une étude réalisée en 2022 par le réseau professionnel Linkedin, 80 % de la Génération Z (15-30 ans) estime que l’absence de réseau professionnel empêcherait d’accéder à des opportunités d’emplois. Mais le réseautage à ses règles et le plus difficile est parfois de se lancer. Consultant et journaliste, Stéphane Zagbai a écrit "Naviguez avec succès dans le monde du networking", un ouvrage sur l’art du réseautage professionnel. Il était l’invité de la matinale du vendredi 3 janvier 2025.

Société. Stéphane Zagbai : “Les personnes ont l'habitude de penser que le networking c'est le fait de distribuer des cartes de visite ou d'avoir des contacts dans son téléphone”
Le consultant et journaliste Stéphane Zagbai

Écoutez Stéphane Zagbai

Le réseautage à ses règles et le plus difficile est parfois de se lancer. Quels ont été vos premiers ratés et vos succès ?

Pour moi, il est significatif d'avoir un bon réseau, et le réseau commence sur les bancs, en côtoyant les amis qui potentiellement, après la sortie des études, pourront accéder à d'autres postes.

Et le réseautage, ce sont d'abord les personnes qui nous entoure, et ce sont aussi les personnes qui nous conseillent au quotidien, notamment la famille, les cousins, les amis, et même les camarades d'école.

Et je pense que j'ai commencé par ce biais de toujours vouloir savoir un peu plus de ce que les gens savent, que ces personnes pourraient m'apporter aussi au quotidien.

J'ai commencé à côtoyer les professeurs, les élèves, les étudiants, et c'est de là que tout est parti.


Vous organisez des masterclass. Quelles sont les principales préoccupations des personnes que vous conseillez ?

Les gens n'arrivent pas à mettre un nom sur ce qu'ils avaient l'habitude de faire. Comme je viens de le dire, c'est de côtoyer les personnes au quotidien.

Il faut juste avoir la bonne stratégie pour accéder à des opportunités. Et justement, tout en misant sur l'authenticité, j'encourage également les personnes à cultiver des relations significatives tout en fournissant des astuces à l'intérieur de mes masterclass et de mon bouquin.

Des conseils sur le networking, il y en a plein. Quel est le pire conseil que vous ayez entendu et comment une personne peut faire le tri dans tous les conseils donnés en adaptant à sa situation, son caractère ?

Oui, exactement, j'en parle dans le livre. Je parle des différents types de personnalités. On a des introvertis, des extravertis, des ambivertis.

Chaque personnalité a un caractère et un potentiel, et justement, à titre d'exemple, les introvertis, vous verrez que ce sont des personnes qui écoutent énormément, qui ne parlent pas forcément.

Les extravertis sont des personnes super à l'aise de manière générale, et ce sont des personnes qui pourront aborder facilement des personnes.

Et je pense que c'est important aussi de prendre conscience des réalités d'aujourd'hui. Il faut absolument développer ces relations-là pour potentiellement partager de la valeur. Il ne faut pas attendre, il faut aussi partager.

Je pense que quand on partage, on reçoit forcément.

Sinon par rapport aux difficultés, je pense qu'il ne faut pas attendre. Il faut donner, donner de la valeur, parce qu'on a tous de la valeur. 

Il y a plein de personnes qui donnent des conseils sur le réseautage professionnel, etc. Quels sont les conseils les moins adaptés ?

Les conseils les moins adaptés, c'est de croire qu'on peut distribuer une carte de visite et derrière, on a tout ce qu'on veut. En général, les personnes ont l'habitude de penser que le networking, c'est le fait de distribuer des cartes de visite, le fait d'avoir des contacts dans son téléphone. Ce n'est pas ça le networking.

Le networking, c'est la valeur que vous apportez. C'est comment créer son réseau sur le long terme. Je pense que c'est ça le vrai réseautage. Il ne s'agit pas d'être à un événement, de parler à tout le monde par exemple, ou de distribuer des cartes de visite.

Non, il faut prendre la peine de connaître la personne qui se trouve en face de vous. Partager aussi de la valeur, c'est super important.

Et je pense que quand on donne, on reçoit. En général, les gens veulent tout de suite avoir gain de cause en rencontrant une personne.

Le networking ne se passe pas comme ça. Il faut proposer des services, il faut proposer quelque chose, il faut montrer que vous êtes authentique.

Et la personne qui se trouve en face de vous pourra justement déceler ou vous identifier ou voir le potentiel que vous avez avant de faire partie de son réseau.


Vous avez donné une masterclass récemment en Côte d'Ivoire. Quels sont les principaux défis liés au networking que vous avez pu identifier lors de cette masterclass et qui vous disent qu'il y a encore des défis à surmonter concernant le réseautage professionnel, mais dans un contexte africain ?


Je pense que le fait de pouvoir aborder des personnes, parler de son projet est universel. Et qu'on se retrouve en Côte d'Ivoire, en France ou dans un autre pays, hormis les pays anglophones, parce qu'il faut dire, la manière de networker des pays anglophones est différente.

Dans le cadre des pays francophones, il faut juste être dans des événements bien précis en fonction de vos objectifs. Et je pense que même pour la Côte d'Ivoire, les personnes réseautent au quotidien, mais n'ont pas forcément les bonnes stratégies, tout comme à Paris ou dans d'autres pays. Et justement, ils sont conscients des enjeux, des réalités du résultat.

Vous avez un diplôme, vous avez du talent, mais il faut rencontrer des personnes, il faut vouloir aussi déplacer les montagnes. 

Mais dans le monde anglophone, comment on réseaute ?


Alors dans le monde anglophone, c'est tout naturel. Vous verrez des personnes réseauter dans des supermarchés, dans des restaurants, etc. Ils ont vraiment la culture du business.

Il faut se servir aussi de ce qu'ils ont l'habitude de faire. Et je pense que le réseautage, c'est depuis le bas âge pour les anglophones. Et la différence, c'est qu'ils sont plus ouverts d'esprit par rapport au fait de networker, d'aborder les personnes, contrairement à d'autres pays. Mais je pense que c'est en train de venir.

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