Kenya. Quatre jeunes Kényans, critiques du pouvoir, libérés après avoir été enlevés

Actus. Quatre jeunes Kényans qui avaient disparu le mois dernier lors d'une vague d'enlèvements de personnes critiques envers le pouvoir ont été libérés lundi 6 janvier selon les médias locaux et des groupes de défense des droits humains.

Kenya. Quatre jeunes Kényans, critiques du pouvoir, libérés après avoir été enlevés
Le président du Kenya, William Ruto - Flikr

La disparition d'au moins six jeunes hommes lors des vacances de Noël a dominé les débats politiques et fait les gros titres dans le pays d'Afrique de l'Est ces dernières semaines.

Au moins deux d'entre eux avaient publié une image générée à l'aide de l'intelligence artificielle du président William Ruto allongé dans un cercueil.

Billy Mwangi, un étudiant de 24 ans, a été retrouvé dans la localité d'Embu, au nord-est de la capitale Nairobi, l'air "faible", a rapporté le quotidien The Daily Nation.

Son père, Gerald Mwangi, a déclaré à Citizen TV qu'il allait "bien", ajoutant qu'ils lui poseraient plus tard des questions sur son calvaire en captivité.

La famille de Peter Muteti a rapporté qu'il avait été retrouvé désorienté dans le quartier d'affaires de Nairobi, selon Citizen TV.

La Commission nationale kényane des droits humains (KNCHR) a enregistré 82 cas d'enlèvements depuis des manifestations antigouvernementales durement réprimées en juin-juillet.

Fin 2024, 29 de ces personnes enlevées étaient toujours portées disparues, selon la KNCHR.

La police a à plusieurs reprises nié être impliquée dans les disparitions, mais des militants ont demandé pourquoi celles-ci ne semblent pas faire l'objet d'une enquête.

Une porte-parole des forces de l'ordre a affirmé que l'un des disparus s'était présenté lui-même à une station de police lundi matin. 

La police "enquête sur tous les cas de personnes disparues", a-t-elle assuré dans un communiqué. 

Les manifestations de l'année dernière, lors desquelles plus de 60 personnes ont été tuées selon des ONG, ont été déclenchées par un projet d'augmentation des impôts, provoquant la pire crise depuis l'arrivée au pouvoir de M. Ruto en 2022.

Le chef de l'État a reconnu fin décembre des exactions des forces de sécurité et promis de mettre fin aux enlèvements, tout en exhortant les parents à "assumer la responsabilité" de leurs enfants.
  
AFP 

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Les rendez-vous santé
Nos applications
Facebook
Twitter
Instagram
Kenya. Quatre jeunes Kényans, critiques du pouvoir, libérés après avoir été enlevés