La peine de mort au cœur de la lutte contre les "kulunas" en République démocratique du Congo

Actus.

Depuis décembre, les autorités ont arrêté et jugé des centaines de délinquants présumés, appelés kulunas, dans le cadre d'une vaste opération anti-gang. Plusieurs d'entre eux ont été condamnés à la peine de mort.

La peine de mort au cœur de la lutte contre les "kulunas" en République démocratique du Congo
Amnesty international a demandé mercredi 8 janvier au président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, de renoncer à l'exécution des personnes condamnées à mort pour banditisme urbain - Flikr

Amnesty international a demandé mercredi 8 janvier au président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, de renoncer à l'exécution des personnes condamnées à mort pour banditisme urbain et transférées dans des prisons de haute sécurité.

 En RDC, de jeunes criminels redoutés, et appelés "kulunas", sont connus pour mener de violentes attaques, débarquant armés de machettes pour couper les membres de leurs victimes, tuant et volant, de jour comme de nuit.

Dimanche 5 janvier, le ministre de la Justice Constant Mutamba a annoncé le transfert d'un troisième groupe vers la prison d'Angenga dans le nord-ouest du pays.

 "On va exécuter la peine de mort, sachez que vous n'allez pas retourner ici, on ne veut plus entendre parler des kulunas", a déclaré le ministre en s'adressant à ces jeunes hommes, lors d’une visite dans une prison militaire de Ndolo.  

 "C'est la troisième vague de kulunas que nous transférons dans des prisons de haute sécurité, pour que la peine de mort soit exécutée", a-t-il insisté, avant de les embarquer dans des véhicules de la police.

"L'annonce de ces transferts de prisonniers est consternante. Nous craignons que les autorités ne procèdent de manière imminente à des exécutions massives en l'absence d'informations fiables sur le statut des personnes condamnées à mort", a déclaré Sarah Jackson, directrice régionale adjointe pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe à Amnesty International.

"Le président Félix Tshisekedi doit renoncer immédiatement, publiquement et sans ambiguïté à tout projet d'exécution", a-t-elle ajouté. 

En mars, le gouvernement a levé le moratoire sur l'exécution de la peine de mort en vigueur depuis 2003, disant cibler notamment les militaires accusés de trahison dans un contexte de rébellion armée dans l'est du pays, ainsi que les bandits urbains.

AFP 

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