Charlie Hebdo, 10 ans après. “Cela a montré l’importance du dessin dans le monde”, estime le dessinateur burkinabè Christian Arnaud Bassole

Le 7 janvier 2015, deux hommes cagoulés et lourdement armés font irruption dans les bureaux de Charlie Hebdo, un journal satirique.

Ils abattent 12 personnes, dont des membres du personnel et des policiers.

Pendant que la traque s'organise, un complice des deux hommes, Amedy Coulibaly  tue de son côté une policière et prend des gens en otage dans une épicerie kasher de la porte de Vincennes (XXe arrondissement de Paris). 

Les trois hommes seront  abattus par des groupes d'intervention le 9 janvier. En tout, 20 personnes ont péri, dont quatre otages retenus dans l'épicerie kasher.

Le 11 janvier 2015, plusieurs manifestations auront lieu dans toute la France pour dénoncer le terrorisme et les atteintes à la liberté d’expression.

10 years on, we remember the victims of the #CharlieHebdo attacks- lives lost in defence of free speech and expression #cartooningforcharlie @CartooningPeace @dailymaverick pic.twitter.com/iT5yPMv9RE

— Zapiro (@zapiro) January 7, 2025

Un nouveau numéro de Charlie Hebdo est publié le 14 janvier 2015. Son tirage record s'élève à 7 millions d'exemplaires.

“Quand j’ai appris la nouvelle, c'était vraiment un découragement pour moi. J’'étais à mes débuts dans le dessin de presse”, se rappelle Christian Arnaud Bassole, dessinateur au Burkina Faso.

Plus connu sous le pseudonyme Main2Dieu, ses dessins moquent certains chefs d’État, et représentent les scènes de la vie quotidienne sous un ton humoristique. Cependant, pour des raisons de sécurité, il ne parle pas de religion et parle de moins en moins du gouvernement de transition au pouvoir.  

Pour lui, le rôle de la caricature est d’instaurer un débat “afin de pouvoir échanger donner un autre point de vue pour pouvoir mettre des gens confrontation avec une autre manière de voir les choses et puis de pouvoir échanger sur les choses”.