Le parquet de Ouagadougou a annoncé vendredi 10 janvier la mise en examen de plusieurs figures de l’ancien régime au pouvoir au Burkina Faso pour des faits de fraude et de surfacturation. Parmi les personnes mises en examen figurent Dominique Marie André Nana, ex-ministre des Sports de 2021 à 2022 et proche de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, à la tête du pays de 2015 à 2022. Ces accusations concernent notamment la réhabilitation du stade du 4 Août, un projet entaché d’irrégularités financières.
Quatre individus et deux entités morales sont directement impliqués, mais le procureur Blaise Bazié a laissé entendre que d’autres acteurs pourraient également être poursuivis.
Des accusations qui s’étendent à d’autres personnalités
L’ancien président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, est également dans le viseur de la justice. Actuellement à l’étranger pour des raisons médicales, il est accusé de détournements de fonds publics, d’enrichissement illicite et de distribution injustifiée d’argent.
Des biens importants ont été saisis dans plusieurs villes du pays et les autorités travaillent à son extradition pour qu’il réponde aux accusations portées contre lui.
Un héritage politique sous tension
Ces nouvelles révélations s’inscrivent dans un climat politique encore instable au Burkina Faso. Roch Marc Christian Kaboré, renversé en janvier 2022, avait été critiqué pour son incapacité à juguler l’insécurité croissante liée aux violences jihadistes.
Depuis, le pays a connu deux coups d’État en moins d’un an, plaçant successivement Paul-Henri Sandaogo Damiba, puis Ibrahim Traoré, à la tête du pays. Cette instabilité politique continue de nourrir les tensions et de raviver les soupçons autour de la gestion des fonds publics sous les anciens régimes.
Avec AFP.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.