"Le problème des kulunas en RDC ne date pas d'aujourd'hui", explique le juriste et criminologue Raoul Kienge Kienge Intudi

Actus. Début décembre, le gouvernement a lancé l’opération Ndobo ou "Zéro kuluna", afin de lutter contre les kulunas, nom donné aux gangs qui sévissent dans plusieurs villes de la République démocratique du Congo, notamment Kinshasa, la capitale. Raoul Kienge Kienge Intudi, juriste, criminologue et directeur de l’École de criminologie de l’Université de Kinshasa éclaire sur l'origine et les problématiques liés à ces gangs.

"Le problème des kulunas en RDC ne date pas d'aujourd'hui", explique le juriste et criminologue Raoul Kienge Kienge Intudi
Les kulunas, nom donné à certaines bandes organisées de RDC, sévissent dans plusieurs villes de la République démocratique du Congo, notamment Kinshasa, la capitale. - Wikipédia

Écoutez Raoul Kienge Kienge Intudi, juriste et criminologue

“Nous allons afficher de la fermeté contre les kuluna qui seront arrêtés et mis à disposition de la justice car ils sèment morts et désolation dans la société.”, déclare sur son compte X Constant Mutamba, ministre congolais de la Justice.

Sur ses réseaux, il n’hésite pas à mettre en avant l’arrestation et le transfert des personnes arrêtées dans des prisons de haute sécurité, dans le cadre de l'opération Ndobo-Zéro Kuluna.

Selon le ministre de l’intérieur Jacquemain Shabani, six opérations ont été menées dans la ville de Kinshasa et 2577 individus ont été arrêtés.
Lancée en décembre, cette opération vise à lutter contre le phénomène des kulunas, des bandes organisées et violentes qui sévissent principalement dans la ville de Kinshasa.

Cette initiative vise à réduire l'insécurité urbaine en protégeant les citoyens contre les actes de violence, de vols armés et d'agressions associés à ces gangs.
Elle cherche également à neutraliser ces groupes criminels en arrêtant leurs membres et en démantelant leurs réseaux, tout en réaffirmant l'autorité de l'État par des actions fermes, telles que le transfert des suspects dans des prisons de haute sécurité.

Autre marqueur de cette volonté du gouvernement de faire preuve de fermeté : l’exécution de la peine de mort.

En mars dernier, le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a levé le moratoire sur la peine de mort, qui était en vigueur depuis 2003, afin de lutter contre la trahison au sein de l'armée et le banditisme urbain meurtrier.

Cette décision, annoncée dans une circulaire signée par la ministre de la Justice, Rose Mutombo, intervient dans un contexte de tensions croissantes dues aux attaques des rebelles du M23, soutenus par l'armée rwandaise, dans l'est du pays.

La reprise des exécutions vise notamment les militaires accusés de collaborer avec l'ennemi et les auteurs de crimes graves. Une mesure qui avait suscité des critiques, notamment du mouvement citoyen Lucha, qui dénonce les risques d'exécutions arbitraires dans un système judiciaire déjà défaillant.

Les autorités justifiaient cette décision par la nécessité de protéger la population et de rétablir la discipline au sein des forces armées, tout en cherchant à enrayer les actes de terrorisme et de violence urbaine.

 



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