La police sud africaine mène depuis lundi 13 janvier une opération pour déloger des mineurs clandestins, surnommés les "zama zamas", à Stilfontein, une ville se trouvant à environ 150 km au sud-ouest de Johannesburg. L'opération doit durer dix jours.
"Au deuxième jour des opérations, 106 mineurs illégaux vivants ont été récupérés et arrêtés pour exploitation minière illégale. 51 ont été déclarés morts", a indiqué dans un communiqué la police, qui avait déjà remonté neuf dépouilles lundi, au premier jour d'une intervention des secours.
La nacelle, descendue au moyen d'un treuil spécialisé dans un puits profond de 2,6 km, a repris ses allers-retours mercredi à Stilfontein, à environ 150 km au sud-ouest de Johannesburg.
Un précédent bilan policier mardi dans l'après-midi relevait 36 corps extraits depuis la veille.
Le ministre de la Police Senzo Mchunu, en visite mardi à Stilfontein, n'a pas souhaité donner de chiffre précis.
"Chaque chiffre que nous avons ici est une estimation, une supposition", a-t-il déclaré.
Plus de 1.500 mineurs clandestins, pour la plupart étrangers, ont été arrêtés sur le site par la police depuis août.
Parmi eux, "121 mineurs illégaux ont déjà été expulsés, dont 80 Mozambicains, 30 Basotho, 10 Zimbabwéens et un Malawien", ont recensé les autorités sud-africaines.
Les autorités sous le feu des critiques
Les autorités ont été accusées d'essayer de forcer les mineurs à remonter à la surface de ce qui ressemblait à une petite ville souterraine, en réduisant depuis début novembre les réserves de nourriture et d'eau apportées par des proches qui vivent de l'économie informelle autour de la mine.
"Nous allons les enfumer et ils sortiront", avait lancé en novembre la ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshavheni. Des propos qui ont suscité l'indignation.
AFP
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