Burkina Faso : pourquoi Ibrahim Traoré interdit-il aux juges de porter une perruque ?

Actus. Le président du Burkina Faso Ibrahim Traoré interdit aux juges de porter une perruque. Avec cette décision, il souhaite rompre avec les traditions coloniales et adopter des pratiques qui reflètent l’héritage culturel du Burkina Faso.

Burkina Faso : pourquoi Ibrahim Traoré interdit-il aux juges de porter une perruque ?
La Justice abandonne les perruques au Burkina Faso. - Wikimedia commons

Les perruques de "style colonial " ne sont plus autorisées au Burkina Faso.

Le port de ces reliques par les juges a été interdit par le président burkinabè, Ibrahim Traoré. Selon le chef de l'Etat, cette mesure s’inscrit dans une volonté plus large de rupture avec les symboles du passé colonial et marque un tournant dans les réformes administratives du pays. L’interdiction vise à affirmer la souveraineté du Burkina Faso, tout en réaffirmant l’indépendance et la dignité de la justice dans le pays, selon les autorités burkinabé. 

“C’est une bonne chose. Ces perruques ne représentent pas l’image des Africains, des Burkinabé. Cela rappelle trop la période coloniale. Si on a décidé de prendre notre indépendance, de retrouver notre souveraineté, il faut que ce soit dans tous les domaines ! Même dans notre façon de nous habiller", déclare Charles Bazema, habitant de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, joint par Africa Radio.  

Rompre avec le passé colonial

La décision s’inscrit dans le cadre d’un mouvement plus large visant à réaffirmer la souveraineté du Burkina Faso et à éliminer les vestiges du colonialisme. L’objectif étant de redonner au système judiciaire burkinabè un visage plus en phase avec l’histoire et les valeurs africaines.

Depuis octobre 2024, les magistrats et les greffiers portent désormais des tenues d’audience confectionnées en Faso Danfani.  Dans les établissements scolaires, les élèves portent également des tenues en Faso Danfani depuis septembre 2024. Une mesure économique également. Pour les autorités, il s’agit de soutenir la filière coton burkinabè et à promouvoir le savoir-faire des tisserands locaux.

 

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