L'influenceur burkinabè Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso, soutien de la junte au pouvoir au Burkina Faso, a été arrêté à Abidjan, en Côte d'Ivoire, a indiqué mercredi 15 janvier, le porte-parole du gouvernement ivoirien.
L'épouse de l'influenceur avait affirmé sur les réseaux sociaux ne plus avoir de nouvelles de lui depuis vendredi 10 janvier.
"Personne n'est porté disparu en Côte d'Ivoire. Je peux vous confirmer que M. Alain Traoré a été interpellé, une procédure est en cours. Il a été arrêté en bonne et due forme", a indiqué le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly. Les motifs de l'interpellation n'ont pas été donnés.
Alino Faso s'est fait connaître en organisant des collectes de fonds pour des personnes en difficulté. Il s'était installé en 2021 avec sa famille à Abidjan où il a notamment
ouvert un restaurant, mais séjourne régulièrement au Burkina Faso.
L'influenceur, soupçonné d'avoir des liens avec un réseau d'influenceurs pro-junte
Une source a déclaré à l'AFP qu'Alino Faso, 44 ans, est suspecté d'avoir des liens étroits avec les "Bataillons d'intervention rapide de la communication" (BIR-C), un groupe d'influenceurs très actifs sur les réseaux sociaux.
Les BIR-C, dont le nom fait référence aux BIR militaires créés par le chef de la junte burkinabè Ibrahim Traoré pour lutter contre les jihadistes, relaient la propagande du régime et menacent ou invectivent régulièrement toute voix critique sur la conduite des affaires au Burkina.
Alino Faso est notamment suspecté d'avoir récemment rendu visite à Ibrahima Maïga, un activiste vivant aux États-Unis, très influent - un million d'abonnés sur Facebook -, qui est très critique à l'encontre des autorités ivoiriennes.
Les deux voisins entretiennent des relations très tendues depuis la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré par un coup d'État en septembre 2022.
Ce dernier a fait de la souveraineté nationale sa priorité et tourné le dos à la France. Il accuse régulièrement Abidjan, qui entretient toujours de bonnes relations avec Paris, de vouloir déstabiliser son pays, ce que nie la Côte d'Ivoire.
Les autorités ivoiriennes ont de leur côté arrêté en juillet une dizaine de personnes suspectées d'être allées se former au Burkina Faso en vue de déstabiliser la Côte d'Ivoire.
AFP
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