Les députés débattent, lundi 20 janvier, du projet de loi d’urgence pour Mayotte. Le texte, rédigé sans la collaboration des collectivités locales, est le premier projet du gouvernement de François Bayrou à être examiné par l’Assemblée nationale. Il pourrait permettre une reconstruction de l’archipel grâce à des dérogations d’urbanisme. 70%du 101e département français ont été rasés par le cyclone Chido, selon le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Afin de rebâtir l’archipel, le texte prévoit des mesures pour répondre aux urgences concernant l'hébergement et les infrastructures. Composé de 22 articles, il autorise des adaptations en matière d’urbanisme ou d’expropriation, sans aborder la question migratoire.
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Construire des écoles
Il facilite la construction d’écoles ainsi que celle des d’hébergements d’urgence temporaires. Installées pour une durée de deux ans maximum, les habitations devront être pérennisées ou détruites une fois ce délai dépassé.
Le projet permet au gouvernement de modifier par ordonnance les règles de l’expropriation. Des terrains pourront être utilisés à des fins d’utilité publique. Les ordonnances seront rédigées en concertation avec les acteurs locaux.
La crainte d'une épidémie de choléra
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont besoin d’une aide humanitaire, selon la Croix-Rouge française. Chido est responsable de la mort de 39 personnes et en a blessé plus de 4 000 autres. De nombreuses maisons ont été balayées par les vents extrêmement violents.
Une grande partie de la population vit dans des bidonvilles et se retrouvent désormais dans une situation très précaire. En 2017, l’Insee estimait que les maisons en tôle appelées “banga” représentaient quatre logements sur dix.
Les hôpitaux ont subi de lourds dégâts, dont le centre hospitalier de Mamoudzou (CHM). Dans un communiqué de presse publié mardi 14 janvier, la Croix-Rouge s'inquiète du risque d’une épidémie de choléra. Un premier cas a été détecté samedi 18 janvier, selon l’Agence régionale de santé de Mayotte.
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