Des retraits et des virements introuvables. La Banque centrale du Congo (BCC) et l’entreprise minière Gécamines se retrouvent au coeur de nouvelles affaires judiciaires. Le ministre de la Justice congolais, Constant Mutamba, a annoncé samedi 18 janvier l’ouverture d’une information judiciaire. Les malversations soupçonnées sont estimées à plusieurs centaines de millions de dollars.
Entre 2012 et 2020, un rapport publié par l’Inspection générale des finances (IGF) épingle le fleuron minier de la République démocratique du Congo. La société aurait effectué des avances fiscales de plus de 315 millions de dollars selon ce rapport, sans que l’IGF ne puisse les retracer. Un autre retrait de 16 millions de dollars effectués par la BCC a été justifié par des dépenses de “souveraineté”. Elles auraient été commandées par un ordre verbal de l’ancien président Joseph Kabila sans plus de détails. En 2018, 10 millions de dollars a été retiré par un directeur.
Des mandats d'arrêt internationaux
Des mandats d’arrêt internationaux ont été émis par Constant Mutamba, ministre de la Justice. Il précise qu'il procédera cette semaine à des interpellations “pour les personnes impliquées encore présentes sur le territoire national”. Une interdiction de sortir du territoire de l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Deogratias Mutombo, a été demandée par la Cour des comptes. Cependant, cette mesure a été annulée par le Conseil d’État pour vice de procédure. Avec cette interdiction, la Cour serait “allée au-delà des prérogatives que lui reconnaît la loi”, selon le Conseil.
Ces accusations s'ajoutent aux nombreuses alertes sur les pratiques opaques de ces deux géants. En 2022, la gestion de la société minière détenue par l’État, avait été critiquée par un rapport de l’IGF publié en 2022, dévoilant des irrégularités dans les contrats de partenariats miniers.
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