La nomination de Donald Trump à la Maison Blanche pourrait-elle bénéficier au Somaliland ? La République autoproclamée de la Corne de l’Afrique espère devenir une nation reconnue par les États-Unis. 33 ans après sa séparation de la Somalie, une lueur d’espoir pour la reconnaissance de Hargeisa (la capitale du pays) a émergé à la suite de l’investiture de Donald Trump le 20 janvier.
La semaine dernière, un comité de la Chambre des représentants a adressé une lettre au Département d’État pour demander une représentation américaine au Somaliland. Cette lettre met en avant plusieurs arguments pour soutenir son émancipation effective de la Somalie en vue d’établir des relations avec Washington et Hargeisa. Parmi ces arguments, sa position stratégique.
Une situation stratégique
Située au nord-est de la Somalie, la région donne sur le golfe d’Aden, une route maritime importante menant au canal de Suez. De plus, son accès à la mer Rouge représente une opportunité pour les États-Unis. Un partenariat militaire permettrait aux soldats américains de surveiller les rebelles houthis au Yémen, tout en étant proches des bases chinoises à Djibouti.
Le mois dernier, une proposition de loi a été déposée par l’élu républicain de Pennsylvanie, Scott Perry, en faveur d’un État somalilandais. Cette république autoproclamée, qui possède son propre gouvernement, son armée et sa monnaie, est l’un des territoires les plus pauvres du monde. Faute de reconnaissance, elle ne peut obtenir d’aide, de prêts ou d’investissements étrangers.
L'opposition de la Somalie
De son côté, la Somalie est fermement opposée à toute indépendance. Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Moalim Fiqi, a averti que "toute reconnaissance du Somaliland déstabiliserait la région".
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