Le président rwandais Paul Kagame a lancé un avertissement jeudi 30 janvier, affirmant que les troupes sud-africaines n'avaient "pas leur place" dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Il a également déclaré être prêt à une confrontation avec Pretoria, qui participe à des opérations de maintien de la paix en soutien à l'armée congolaise. "La SAMIDRC n'est pas une force de maintien de la paix, et n'a pas sa place dans cette situation", a-t-il martelé dans un message publié sur X.
I held two conversations this week with President Ramaphosa on the situation in Eastern DRC, including earlier today. What has been said about these conversations in the media by South African officials and President Ramaphosa himself contains a lot of distortion, deliberate… https://t.co/i78aqtVjpr
— Paul Kagame (@PaulKagame) January 29, 2025
Il a ajouté que cette force, autorisée par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), était "engagée dans des opérations de combat offensives pour aider le gouvernement de la RDC à lutter contre son propre peuple, en travaillant aux côtés de groupes armés génocidaires comme les FDLR qui ciblent le Rwanda".
Cette déclaration intervient après la mort de treize soldats sud-africains la semaine dernière, tués lors d'une offensive éclair du groupe rebelle M23, soutenu par des forces rwandaises selon des rapports. Ces soldats faisaient partie de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) et de la force régionale SAMIDRC, déployées pour appuyer les forces congolaises.
Ces derniers jours, le M23 et ses alliés ont pris le contrôle de la quasi-totalité de Goma, une ville stratégique de la région.
Le Rwanda justifie son implication dans l'est de la RDC par la nécessité de combattre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé créé par d'anciens responsables hutu du génocide des Tutsi en 1994. Cependant, de nombreux analystes estiment que Kigali est surtout motivé par les richesses naturelles de la région, comme le tantale, l'étain et l'or, largement utilisés dans les industries technologiques.
AFP
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