Crise en RDC : le président Félix Tshisekedi évoque "une riposte vigoureuse" dans l'est du pays

Actus. Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi a pris la parole mercredi 29 janvier pour s'adresser à la nation. C’est sa première prise de parole depuis l’intensification du conflit dans l’est de la RDC, menacé par les rebelles du M23 et les forces rwandaises.

Crise en RDC : le président Félix Tshisekedi évoque "une riposte vigoureuse" dans l'est du pays
Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, ici en 2019. - Wikimedia Commons

C’est en chemise kaki que le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi s’est présenté mercredi 29 janvier pour son discours à la télévision nationale. Une prise de parole très attendue. Depuis le début de l’intensification du conflit à l’est du Nord-Kivu, c'est la première fois que le président de la République Démocratique du Congo (RDC) s’adresse à la nation.

Alors que le groupe paramilitaire du M23 (Mouvement du 23 mars), soutenu par le Rwanda contrôle la quasi-totalité de Goma, la plus grande ville de l’est du pays. Le président de la RDC a assuré “qu’une riposte vigoureuse et coordonnée” était en cours à l’est du pays contre “ces terroristes et leurs parrains”, sous-entendu le M23 et le Rwanda.

Félix Tshisekedi a mis en garde contre “une escalade aux conséquences imprévisibles” qui pourrait se propager sur “toute la région des Grands Lacs”.

À écouter : Conflit dans l'Est de la RDC. "La piste qui doit être privilégiée est celle de la solution politique"

Un appel général

Il a enjoint à un enrôlement massif de la jeunesse congolaise dans l’armée. Une mobilisation présentée comme “déterminante” pour atteindre la victoire. La population entière est sommée de “participer à l’effort de guerre”. Des économies seront faites sur le train de vie du gouvernement pour être “réorientées vers le soutien des forces armées”.

S’adressant à la communauté internationale et à l’Union Africaine (UA), il dénonce Kigali qui “continue de violer ouvertement et sans scrupules les principes fondamentaux de la Charte des Nations unies”.

Condamnation des manifestants

L’homme en kaki considère comme un affront “le silence et l’inaction” de ces institutions face aux récentes prises territoriales des groupes rebelles. L’avancée rapide du M23 et des forces rwandaises a néanmoins engendré des appels pour l'arrêt des combats. L'Organisation des Nations Unies (ONU), les États-Unis, la Chine, et l'Union Européenne ont demandé à Kigali de retirer ses troupes.

Il a condamné “avec la plus grande fermeté” les manifestants qui ont vandalisé plusieurs ambassades, dont celle du Rwanda. Celle-ci a été saccagée, mardi 28 janvier par des groupes de personnes, en colère contre plusieurs pays, qu’ils accusent de passivité.

A la suite de la mort du gouverneur militaire du Nord-Kivu vendredi 24 janvier, le général-major Evariste Somo Kakule a été nommé à ce poste afin de “renforcer la coordination des opérations militaires” et restaurer l’autorité de l’État

Avec l'AFP

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