Le ministère de la Défense de Djibouti a confirmé qu’un drone avait attaqué un groupe rebelle situé à Addorta, une localité à environ six kilomètres de la frontière avec l’Éthiopie. Selon les autorités, huit membres du groupe terroriste ont été tués sur place. Cependant, des civils djiboutiens ont également été touchés, bien que le gouvernement n’ait pas précisé le nombre exact de victimes civiles.
Une enquête ouverte sur l’incident
Les autorités djiboutiennes ont annoncé l'ouverture d'une enquête pour déterminer les circonstances exactes de l'attaque. Alexis Mohamed, conseiller du président Ismaël Omar Guelleh, a précisé que le groupe visé, le FRUD armé, était considéré comme une menace pour la sécurité nationale. "Les rebelles commettaient des actions hostiles et représentaient une menace potentielle pour nos positions avancées", a-t-il déclaré (AFP).
Contexte de la rébellion du FRUD
Le FRUD, fondé en 1991, lutte pour défendre les intérêts de la communauté afar du nord de Djibouti contre la majorité issa. Bien que le groupe ait connu une scission au fil des années, sa branche armée reste active et continue d'opposer une résistance au gouvernement djiboutien. La coalition au pouvoir soutenant le président Guelleh comprend des membres du FRUD, mais la branche armée, elle, n’a cessé ses actions violentes.
Dispute sur le lieu de l’attaque
Initialement, un média éthiopien, Addis Standard, avait rapporté que l'attaque de drone s’était déroulée côté éthiopien. Toutefois, Alexis Mohamed a fermement réfuté cette version, affirmant que l’attaque avait eu lieu côté djiboutien. À ce jour, les autorités éthiopiennes n’ont pas répondu aux sollicitations de l’AFP pour clarifier les faits.
Un contexte tendu et une base militaire stratégique
Djibouti, situé à un carrefour stratégique entre la mer Rouge et le golfe d'Aden, abrite la seule base militaire américaine en Afrique et la plus grande base militaire française à l’étranger. Ce territoire, crucial pour la sécurité maritime internationale, est également au cœur de tensions géopolitiques liées aux groupes rebelles et aux rivalités régionales.
Avec AFP.
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