Le ministère de la Santé soudanais dénombre plus de 50 morts et environ 150 blessés. Un bombardement a frappé un marché à Omdurman, près de Khartoum. Attribuée aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), cette attaque suscite une nouvelle indignation des Nations unies. Les FSR, dirigées par le général Mohamed Hamdan Daglo, démentent être à l’origine de cette tuerie dans une zone contrôlée par l’armée soudanaise.
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Un obus tout près de l'hôpital
Des témoins ont déclaré aux journalistes de l’AFP que les tirs d'artillerie, soutenus par des drones, provenaient de l’ouest d'Omdurman, secteur toujours aux mains des FSR. Selon un rescapé interviewé par l’AFP, “les roquettes sont tombées au milieu du marché à légumes”.
Un obus est tombé à quelques mètres de l'hôpital Al-Nao, d'après le syndicat des médecins soudanais. Ciblé à plusieurs reprises, cet établissement de santé est l’un des derniers à fonctionner dans la région.
Attacks against civilians in Sudan must end.
— Clementine Nkweta-Salami (@CNkwetaSalami) February 2, 2025
Markets are NOT battlefields. Hospitals are NOT war zones. Homes are NOT targets.
The perpetrators of indiscriminate attacks on civilians must be held accountable.
Enough is enough! It's long past time to stop the bloodshed.
"Les marchés ne sont pas des champs de bataille"
“La morgue est pleine de cadavres”, indique dans un communiqué Chris Lockyear, le secrétaire général de l’ONG Médecins sans frontières (MSF). Il poursuit : “Je vois les vies d’hommes, de femmes et d'enfants déchirées”.
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“Trop, c’est trop !” s’exclame sur X Clémentine Nkweta-Salami, coordinatrice de l’agence d’action humanitaire des Nations Unies (OCHA). “Les attaques contre les civils doivent cesser, insiste-t-elle. Les marchés ne sont pas des champs de bataille.” Elle dénonce dans un communiqué cette “attaque indiscriminée”.
Depuis avril 2023, les FSR sont en guerre contre l'armée régulière du général Fattah al-Burhane.
Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 12 millions de personnes. Vendredi 31 janvier, Mohamed Hamdan Daglo a juré de chasser l'armée de la capitale Khartoum, reconnaissant indirectement, pour la première fois, des revers. "Nous les avons expulsés (de Khartoum) et nous les expulserons à nouveau", a-t-il lancé dans une rare intervention vidéo.
Avec l'AFP
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