Les États-Unis gèlent les versements d'aide à la lutte contre les violences des gangs armés en Haïti

Actus. Les États-Unis ont gelé, mardi 4 février, leur financement de la MMAS, mission multinationale d'appui à la sécurité en Haïti. Un fonds déjà en difficulté, créé pour soutenir la police haïtienne contre les violences des gangs armés et rétablir le calme.

Les États-Unis gèlent les versements d'aide à la lutte contre les violences des gangs armés en Haïti
Les États-Unis de Donald Trump suspendent leur financement à la Mission multinationale d'appui à la sécurité en Haïti. - Flickr

Sur les 15 millions de dollars prévus par les États-Unis pour financer la lutte contre les gangs en Haïti grâce à la mission multinationale d'appui à la sécurité (MMAS), seuls 1,7 million de dollars a été versé.

Les 13,3 millions de dollars restants ont été suspendus par l’administration de Donald Trump, selon la déclaration de Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations Unies. Il indique, mardi 4 février, avoir "reçu une notification officielle" de l'administration américaine du gel "immédiat de leur contribution".

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Dirigée par le Kenya, la mission multinationale d'appui à la sécurité (MMAS) a obtenu le feu vert du Conseil de sécurité des Nations Unies en octobre 2023, après une demande d'assistance du gouvernement et de la société civile de l’île.

Avec 110 millions de dollars de contributions volontaires allouées par six pays, dont la France, ce montant est néanmoins jugé insuffisant. Des évaluations ultérieures mentionnées par un rapport du Conseil de sécurité publié fin août 2024, estiment le besoin annuel de ce soutien sécuritaire à environ 600 millions de dollars.

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Les violences s’aggravent en Haïti, où 85% de la capitale Port-au-Prince est contrôlée par des gangs armés. Déjà en 2023, le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a observé une hausse de 122% de la violence par rapport à l’année précédente.

Un nouveau contingent de troupes du Salvador est arrivé à l'aéroport de Toussaint Louverture mardi 4 février. Elles ont rejoint les 217 policiers kenyans, arrivés samedi 18 janvier pour lutter contre l’aggravation des violences, et qui représentent la majorité de cette force sécuritaire, qui devrait atteindre les 2 500 éléments.

Les autorités de transition haïtiennes plaident pour une transformation de la MMAS en opératoin de maintien de la paix de l’ONU.

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