Elon Musk et Donald Trump accusent l’Afrique du Sud de "lois ouvertement racistes" : Pretoria réagit

Actus. Le président de l'Afrique du Sud Cyril Ramaphosa a dénoncé la "désinformation" relayée par Elon Musk et Donald Trump sur une prétendue confiscation de terres dans le pays. Pretoria réfute ces accusations et évoque des enjeux d’investissements, notamment concernant Starlink.

Elon Musk et Donald Trump accusent l’Afrique du Sud de "lois ouvertement racistes" : Pretoria réagit
Elon Musk s'en prend au gouvernement d'Afrique du Sud. - Wikicommons

Le président des Etats-Unis Donald Trump a affirmé que l'Afrique du Sud "confisque des terres et traite TRES MAL certaines catégories de personnes". Elon Musk, patron de Tesla, proche conseiller du président américain et originaire de Pretoria, a embrayé sur X (anciennement Twitter) en demandant : "Pourquoi avez-vous des lois sur la propriété ouvertement racistes ?".

Face à ces accusations, le président de l'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a réagi en dénonçant une "désinformation" et en affirmant qu’il n’existe aucune intention de "confisquer des terres".

Une réforme foncière au centre des tensions

Le débat porte sur une loi promulguée en janvier, clarifiant les règles d’expropriation en Afrique du Sud. Ce texte permet au gouvernement d’ordonner des expropriations sans compensation dans des circonstances exceptionnelles où cela serait "juste et équitable".

L’Afrique du Sud, marquée par un héritage foncier inégalitaire dû à l’apartheid et à la colonisation, cherche à redistribuer des terres majoritairement détenues par la minorité blanche. Toutefois, Pretoria assure que cette réforme s’inscrit dans un cadre légal et ne vise pas à "persécuter" une catégorie de population.

Cyril Ramaphosa interpelle Elon Musk

Le président sud-africain a échangé avec Elon Musk pour dissiper les malentendus et lui expliquer la réalité de la réforme. "Il était important que le président échange avec lui afin de renforcer sa compréhension de la situation en Afrique du Sud", a déclaré son porte-parole Vincent Magwenya (via AFP).

L'influence d'Elon Musk au sein du cercle de Donald Trump inquiète Pretoria, qui redoute une détérioration des relations diplomatiques avec Washington.

Starlink en Afrique du Sud : un enjeu de taille

Lors de ces discussions, Cyril Ramaphosa a également évoqué le projet Starlink, qui peine à s’implanter en Afrique du Sud en raison de la législation locale. Contrairement à 17 autres pays africains, le réseau satellitaire de SpaceX n’est pas encore opérationnel dans la première économie du continent.

La réglementation sud-africaine impose aux entreprises de télécommunications étrangères d’avoir 30 % de leurs capitaux détenus par des groupes historiquement désavantagés, une mesure visant à corriger les inégalités raciales héritées de l’apartheid.

L’Autorité indépendante des communications d’Afrique du Sud (ICASA) a lancé cette semaine des consultations publiques pour définir un nouveau cadre légal pour les services par satellite, un enjeu clé pour l’avenir de Starlink dans le pays.

Une polémique aux répercussions internationales

Cette affaire illustre les tensions entre Washington et Pretoria sur les questions de gouvernance et de réformes économiques. L’intervention d’Elon Musk, influent dans l’entourage de Donald Trump, accentue la pression sur l’Afrique du Sud alors que le pays tente d’attirer des investisseurs étrangers.

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