De nombreuses personnes se sont rassemblées dans un stade à Goma, à l’est de la République démocratique du Congo dans la matinée du jeudi 6 février. Ils assitaient au premier meeting du M23, un groupe paramilitaire soutenu par le Rwanda. Leurs objectif : “libérer tout le Congo”.
Des hommes étaient passés la veille dans la capitale provinciale du Nord-Kivu, selon l’AFP, pour annoncer la présence obligatoire de la population à l’événement. Sur requête du M23, les commerces sont restés fermés ce jeudi 6 février.
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Corneille Nangaa, chef de la coalition politico-militaire de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), dont fait partie le groupe armé, a réclamé une minute de silence pour les victimes des combats. Il a garanti la chute du président Félix Tshisekedi et a affirmé vouloir “mettre en place une police nationale, une administration et une justice”.
Le M23 avance vers le Sud-Kivu
Selon des sources humanitaires et locales interviewées par des journalistes de l’AFP, les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) se préparent à une attaque sur Kavumu, où se trouve l’aéroport de la province du Sud-kivu proche de la frontière rwandaise.
Du matériel et des hommes sont en cours d’évacuation avant d’être pris au piège par l’avancée du M23 et de son allié rwandais, ont-elles ajouté.
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L’accord de cessez-le-feu décrété par le M23 a été rompu un jour après sa mise en place lundi 4 février. Au moins 2 900 personnes sont mortes dans les combats à Goma, d’après l’ONU.
Un mandat d'arrêt international à l’encontre de Corneille Nangaa a été lancé par la RDC mercredi 5 février, selon un document judiciaire communiqué à la presse.
Kinshasa a également exhorté la communauté internationale à sanctionner Kigali, sans effet à ce stade.
Les deux dirigeants doivent se rencontrer samedi 8 février à Dar es Salaam, en Tanzanie, pour un sommet extraordinaire conjoint de la Communauté des États de l'Afrique de l'Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC).
Avec l'AFP
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