Est de la RDC: "Faites taire les armes", lance le chef de l'ONU, Antonio Guterres

Actus. Alors que les dirigeants de la Communauté d'Afrique de l'Est ( EAC) et de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) se réunissent aujourd’hui en Tanzanie pour un sommet sur la gestion de la crise dans l'est de la RDC, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a lancé un appel à la paix jeudi 06 janvier.

Est de la RDC: "Faites taire les armes", lance le chef de l'ONU, Antonio Guterres
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres - Flickr

Un appel à la paix 

"Faites taire les armes, arrêtez l'escalade" dans l'est de la République démocratique du Congo “, a lancé jeudi le secrétaire général de l'ONU en s'inquiétant une nouvelle fois du risque que le conflit se propage à la région entière. "Nous sommes à un moment critique et il est temps de s'unir pour la paix", a déclaré Antonio Guterres à la presse. Avant de se rendre la semaine prochaine à une réunion de l'Union africaine à Addis Abeba sur cette question, "mon message est clair: faites taire les armes, arrêtez l'escalade. Respectez la souveraineté et l'intégrité territoriale" de la RDC, a-t-il ajouté. "Il n'y a pas de solution militaire."

Inquiétudes d'un embrasement dans la région

Après s'être emparés la semaine dernière de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC, le groupe armé M23 et les troupes rwandaises ont lancé mercredi une nouvelle offensive dans la province voisine du Sud-Kivu et conquis la cité minière de Nyabibwe à environ 100 km du chef-lieu Bukavu et 70km de son aéroport. 
Rompant le cessez-le-feu qu'il avait lui-même décrété, le M23 a d'autre part assuré jeudi vouloir "libérer tout le Congo", au moment où les forces congolaises sont acculées par l'avancée du groupe armé et ses alliés rwandais. "Le conflit continue de faire rage au Sud-Kivu et risque de se propager à toute la région", a insisté Antonio Guterres. 

Dégradation de la situation humanitaire à Goma

Le secrétaire général de l’ONU s'est d'autre part inquiété de la situation humanitaire "dangereuse à Goma et autour". "Des centaines de milliers de personnes sont en train de se déplacer, alors que des sites accueillant des déplacés au nord de la ville ont été pillés, détruits ou abandonnés", a-t-il noté, décrivant également un système de santé "submergé" et d'autres services "très limités" notamment l'eau, l'électricité, ou internet. 
 "Nous avons d'innombrables informations faisant état de violations des droits humains, notamment des violences sexuelles et basées sur le genre, des recrutement forcé, des perturbations de l'aide vitale", a ajouté Antonio Guterres.

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