Niger. L'ONU dénonce la détention "arbitraire" de Mohamed Bazoum, et appelle à sa libération

Actus. Le groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire, a dénoncé lundi la détention "arbitraire" de Mohamed Bazoum, ancien président nigérien renversé par un coup d'État militaire en juillet 2023, et son épouse. Ses avocats appellent une nouvelle fois à sa libération.

Niger. L'ONU dénonce la détention "arbitraire" de Mohamed Bazoum, et appelle à sa libération
L'ancien président nigérien, Mohamed Bazoum - Wikimedia commons

Inquiétudes de l’ONU  
 
"Les privations de liberté de Mohamed Bazoum et de Hadiza Bazoum sont arbitraires", a estimé lundi le groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire. L'instance qui dépend du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, ajoute que "la mesure appropriée consisterait à libérer immédiatement M. et Mme Bazoum et à leur accorder le droit d'obtenir réparation"
Mohamed Bazoum a été renversé le 26 juillet 2023 par le général Abdourahamane Tiani, le chef de sa garde présidentielle. Il est séquestré depuis avec son épouse Hadiza dans sa résidence présidentielle, à Niamey, dans des conditions strictes. 
 "Le président Bazoum et son épouse sont privés de tout contact avec le monde extérieur, y compris leur famille, leurs amis et même leurs avocats, depuis la confiscation de son téléphone en octobre 2023. Seul un médecin peut leur rendre visite pour leur apporter de la nourriture et des médicaments", précise le collectif de ses avocats dans un communiqué, lundi, appelant de nouveau à sa libération "immédiate". 

Niamey accuse Mohamed Bazoum d’intelligence avec des puissances étrangères 

Interrogé par les Nations Unies, le régime militaire nigérien a répondu qu’il accusait Mohamed Bazoum d'avoir échangé au téléphone avec des "forces obscurantistes ennemies du Niger pour commanditer une attaque avec l'aide des puissances étrangères", des actes "assimilés aux complots et attentats contre la sûreté de l'État, et intelligence avec des puissances étrangères". En juin, la Cour d'Etat du Niger, une juridiction créée par le régime militaire, a levé son immunité présidentielle, ouvrant la voie à un éventuel procès. Aucune date n'a depuis été fixée. 
Mohamed Bazoum, élu en 2021, n'a jamais démissionné et revendique toujours d'être le président du Niger. 
 
 

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