Mardi 11 février, de violents combats ont éclaté entre le groupe armé M23, appuyé par des soldats rwandais, et l'armée congolaise (FARDC) près d'Ihusi, à environ 70 km de Bukavu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Des détonations d’armes lourdes ont été signalées dans la région, selon plusieurs sources locales. Ces affrontements interviennent seulement trois jours après un sommet en Tanzanie, où les dirigeants africains avaient appelé à un cessez-le-feu "inconditionnel".
Bukavu sous tension, Goma en crise
Après avoir pris Goma fin janvier, le M23 progresse vers le Sud-Kivu, faisant planer la menace d’une attaque sur Bukavu, ville d’un million d’habitants. Par crainte des combats, les écoles et banques ont fermé. L’aéroport stratégique de Kavumu, essentiel à l’armée congolaise, est désormais en ligne de mire des rebelles. Pendant ce temps, Goma fait face à une crise humanitaire croissante : l'eau courante est coupée dans certains quartiers et des cas de choléra augmentent parmi les déplacés.
Une crise régionale qui inquiète la communauté internationale
Le conflit sera abordé vendredi 14 février lors d’une réunion de l’Union africaine à Addis-Abeba. Kinshasa accuse Kigali de vouloir exploiter illégalement les ressources minières congolaises, tandis que le Rwanda justifie son implication par la nécessité de neutraliser les FDLR, un groupe armé hostile. Face à l’escalade, la RDC réclame des sanctions ciblées contre le Rwanda, mais les initiatives diplomatiques peinent à aboutir.
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