Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a nommé lundi 10 février Benjamin Bol Mel comme vice-président en charge de l'économie, en remplacement de James Wani Igga. Cette décision, annoncée lundi soir à la télévision nationale sans explication, alimente les spéculations sur l’avenir politique du pays et la santé du président, âgé de 73 ans. Homme d’affaires influent, Benjamin Bol Mel est perçu comme un favori pour succéder à Salva Kiir en cas d’empêchement.
Un climat politique sous tension
Ce remaniement touche également le puissant Service de sécurité nationale (NSS) - le service de renseignement - dont le chef, Akec Tong Aleu, a été évincé après seulement quelques mois en poste. Son prédécesseur, Akol Koor, était soupçonné de fomenter un coup d’État. Enfin, Hussein Abdelbagi, a également été démis de son poste de vice-président, ainsi que plusieurs ministres.
Ces changements surviennent alors que le pays peine à se stabiliser malgré l’accord de paix de 2018, qui avait instauré un gouvernement d’union après une guerre civile dévastatrice ayant fait 400 000 morts.
Un avenir politique incertain
Ce remaniement intervient dans un contexte de crise persistante, alors que les premières élections du pays, initialement prévues en décembre 2024, ont été reportées de deux ans. Salva Kiir, au pouvoir depuis l’indépendance en 2011, concentre de plus en plus le pouvoir malgré l’obligation théorique de consulter les autres partis avant de limoger leurs représentants. Entre tensions politiques, corruption et conflits ethniques, l’avenir du Soudan du Sud demeure incertain.
Avec AFP.
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