Après avoir raflé cinq Grammy Awards quelques jours plus tôt, Kendrick Lamar a investi le Caesars Superdome de la Nouvelle-Orléans pour un show de 13 minutes qui restera dans les annales. Son entrée ? Épique. Samuel L. Jackson, grimé en Oncle Sam afro-américain, a annoncé l’arrivée du rappeur, assis sur une Buick GNX, référence directe à son dernier album. Dès les premières secondes, Kendrick a imposé sa patte et sa vision de l'Amérique, enchaînant les classiques "HUMBLE.", "DNA." et "Not Like Us".
🚨 L’ACTEUR SAMUEL L. JACKSON A INTRODUIT KENDRICK LAMAR AU SUPERBOWL !!!
— FRENCHRAPUS 🇺🇸 (@FrenchRapUS) February 10, 2025
INCROYABLE 🔥
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Visuellement, c'était un coup de maître. Une armée de danseurs en rouge, blanc et bleu, une mise en scène qui revisitait le drapeau américain, et un message clair : le hip-hop est ici chez lui. Pas sûr que Donald Trump, présent dans les tribunes en début de match, ait apprécié. Surprise : il a quitté le stade avant la mi-temps. Coïncidence ? Pas sur.
La performance de Kendrick Lamar au Super Bowl LIX.
— Views (@viewsfrance) February 10, 2025
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"Not Like Us" : le moment qui a fait trembler Internet
C’était le clou du spectacle. Après avoir teasé quelques notes de "Not Like Us", son titre viral contre Drake, Kendrick a joué avec le public : "Vous voulez que je la chante ? Mais vous savez comment ils sont avec les procès..." Référence directe aux démêlés judiciaires entre Drake et sa maison de disques après la sortie du morceau. Quelques minutes plus tard… le stade entier reprend en chœur “A MINOOOR” avec un Kendrick sourire jusqu’aux oreilles au moment de citer Drake.
Quand le beat a enfin explosé, le stade a chaviré. Et pour ajouter encore plus de sel sur la plaie, Serena Williams a fait son apparition sur scène. Oui, Serena Williams, ex de Drake, qui avait déjà taquiné le Canadien par le passé. La foule a hurlé. Le coup était parfait. Drake, qui a toujours eu du mal à encaisser les attaques sur sa relation avec la championne de tennis, a dû serrer les dents.
Une mise en scène hautement politique
Mais au-delà du clash, c’est l’ensemble du show qui résonne comme une déclaration politique. Des danseurs et danseuses afro américains habillés tout en blanc, en bleu ou en rouge, formant par moments le drapeau américain, des gangs de Compton, des manifestants se rebellant ou des soldats : Kendrick Lamar dépeint sa vision de l'Amérique.
L’acteur Samuel L. Jackson en Oncle Sam incarne une figure des États-Unis rarement représentée par un homme noir, un symbole puissant, surtout dans l’Amérique de Trump. En 2012, Serena Williams avait été critiquée pour avoir célébré sa victoire aux JO avec un mouvement de danse associé au gang des Crips. Son apparition aux côtés de Kendrick Lamar, avec la même danse, le "crips walk" sonne comme une revanche savoureuse.
— Serena Williams (@serenawilliams) February 10, 2025
Kendrick Lamar, vainqueur par KO
Avec ce Super Bowl, Kendrick Lamar a définitivement marqué l’histoire. En transformant une performance en déclaration politique et règlement de comptes, il a prouvé qu’il était le maitre du rap game, et un acteur engagé de la communauté. Drake, lui, devra trouver un autre moyen de se défendre – et vu la tournure que prend cette histoire, le tribunal pourrait bien être sa seule planche de salut.
En attendant, Kendrick a eu le dernier mot. Son message de fin ? Un simple "Turn the TV off."(ou, symboliquement, de prendre un rôle actif et de ne pas être passif face aux événements). Rideau.
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