Le gouvernement malien a annoncé lundi 10 février avoir adopté dans une série d'ordonnances fiscales qui devraient selon lui permettre à l'État de récupérer près de 200 milliards de FCFA (305 millions d'euros) chaque année.
Il a décidé d'augmenter les taxes sur les boissons alcoolisées, les entreprises de télécommunications, les services commerciaux de communications téléphoniques et certains transferts d'argent sur mobile.
Ces nouvelles recettes doivent notamment servir à financer des "projets d'infrastructures de base et de développement social", affirme le gouvernement.
Une partie sera investie dans le secteur énergétique pour "réduire les coupures d'électricité intempestives", a déclaré lundi le Premier ministre, le général Abdoulaye Maïga, lors d'une conférence de presse. Ces coupures, importantes, minent le quotidien des Maliens jusque dans la capitale Bamako.
Il a également justifié ces hausses de taxes par les difficultés de son pays à obtenir des prêts auprès des certaines banques, mais également par "la volonté de la junte d'asseoir une véritable souveraineté".
Une décision critiquée par une partie du monde politique et artistique
Mardi, des milliers de messages dénonçant ces hausses de taxes ont inondé les réseaux sociaux.
"Au lieu de faire peser ces charges sur la population, j'aurais préféré que les autorités montrent l'exemple en étant les premières à se sacrifier", a critiqué l'ancien Premier ministre Moussa Mara Yelema, lors d'un live sur le réseau social TikTok.
"On taxe la richesse du peuple et non sa misère. Taxez votre richesse d'abord. L'exemple doit venir d'en haut", a écrit mardi sur Facebook le rappeur Ismaila Doucoure plus connu sous le nom de Master Soumy.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.