La progression du M23 en République démocratique du Congo s'accélère. Vendredi 14 février, l’aéroport de Kavumu tombe aux mains des combattants antigouvernementaux soutenus par le Rwanda. Deux jours plus tard, ils entrent sans résistance dans la capitale provinciale du Sud-Kivu, Bukavu.
Le lac Kivu est désormais encerclé par le Mouvement du 23 mars et le Rwanda, selon l’AFP.
Face à cette situation, l’Union africaine craint une “balkanisation” de la RDC, un processus qui se traduit par la dislocation d’un État en petits États indépendants. Ce terme est utilisé depuis l’indépendance du pays d'Afrique centrale en 1960.
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Le concept de balkanisation est employé pour la première fois en RDC par Patrice Lumumba, le premier ministre congolais. Il dénonçait un plan visant à morceller la RDC en plusieurs États indépendants, suite à la sécession du Katanga et du Sud-Kasaï, riches en ressources naturelles. Le premier ministre, se méfiait des intérêts étrangers, il accusait spécifiquement la Belgique d'avoir orchestré un complot visant à démembrer la RDC.
Patrice Lumumba s'opposait fermement à cette fragmentation, défendant l'idée d’un Congo uni et indivisible face aux intérêts étrangers et aux menaces internes.
L'UA appelle au respect de la souveraineté de la RDC.
L’instabilité actuelle dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu a ravivé les craintes de balkanisation.
Bankole Adeoye, commissaire à la Paix de l'UA, a plaidé coontre la balkanisation de la RDC et a exigé le retrait immédiat du M23 et de ses alliés des villes occupées. Le commmisaire a insisté sur le respect de la souveraineté de la RDC et a proposé une médiation pour résoudre la crise.
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