David Cameron en Afrique du Sud, rattrapé par le scandale des écoutes

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PRETORIA (AFP) - (AFP)

Le Premier ministre britannique David Cameron a proposé lundi de s'expliquer sur le scandale des écoutes téléphoniques, au premier jour d'un voyage en Afrique où il a également lancé un appel à l'aide pour sauver les victimes de la "catastrophique" sécheresse d'Afrique orientale.

"Je demande au Parlement (britannique) de siéger une journée de plus mercredi de façon à ce que je puisse faire une autre déclaration, et informer la Chambre des derniers développements de l'enquête et répondre aux questions concernant ce qui a été annoncé aujourd'hui", a déclaré David Cameron lundi à Pretoria.

Le Premier ministre avait quitté Londres dimanche soir pour une visite de deux jours en Afrique du Sud et au Nigeria, malgré le scandale qui agite la Grande-Bretagne après la démission spectaculaire du chef de la police britannique.

M. Cameron a cependant justifié le maintien de son déplacement, estimant que l'engagement de la Grande-Bretagne en Afrique était une priorité.

"Il est juste pour la Grande-Bretagne d'être engagée au côté de l'Afrique du Sud, et de l'Afrique en général.C'est une gigantesque opportunité pour le commerce, pour la croissance, pour l'emploi (...) et je pense qu'il est bon que le Premier ministre britannique soit ici avec les entreprises britanniques", a dit le Premier ministre, qui est accompagné d'une délégation de 25 hommes d'affaires.

Le voyage devait cependant initialement durer cinq jours, et se terminer par le Ruanda et le Soudan du Sud, mais M. Cameron l'a écourté en raison de la tempête politique qui agite la Grande-Bretagne.

Au cours de sa conférence de presse, le Premier ministre a par ailleurs lancé un cri d'alarme, estimant que la sécheresse qui frappe actuellement l'Afrique de l'Est était la pire depuis une génération.

"Il devient de plus en plus clair que ce dont nous sommes témoins actuellement est la plus catastrophique situation dans cette région depuis une génération", a-t-il dit.

"Des dizaines de milliers de personnes sont peut-être déjà mortes, dont beaucoup d'enfants de moins de cinq ans.(...) Des actions urgentes et décisives sont nécessaires", a poursuivi le chef du gouvernement britannique.

"J'exhorte ceux qui sont encore en train de réfléchir à leur contribution à agir sans délai", a-t-il ajouté.

Officiellement, la tournée africaine de M. Cameron est consacrée aux relations commerciales.Lundi matin, il a d'ailleurs réaffirmé son soutien à l'idée d'une zone africaine de libre-échange.

Dans un article publié par le quotidien sud-africain Business Day, le chef du gouvernement britannique avait affirmé qu'une telle zone de libre-échange pourrait augmenter le PIB du continent de 62 milliards de dollars par an, soit 20 milliards de plus que ce que l'Afrique sud-saharienne reçoit en aides.

En juin dernier les dirigeants de 26 pays d'Afrique de l'Est et du Sud avaient lancé à Johannesburg des discussions en vue de créer un immense marché commun de près de 600 millions d'habitants couvrant toute la moitié orientale du continent.

L'idée est de former une très vaste zone de libre échange englobant le Marché commun des Etats d'Afrique australe et de l'Est (Comesa), la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), trois ensembles qui se chevauchent en partie et dont le produit intérieur brut atteint 875 milliards de dollars (597 milliards d'euros).

Le Premier ministre devait par ailleurs s'entretenir dans la journée avec le prix Nobel de la paix Desmond Tutu.

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