Boualem Sansal. Les nouvelles de l'écrivain franco-algérien ne sont "pas excellentes", selon son éditeur Gallimard

Actus. Les nouvelles ne sont "pas excellentes" pour l'écrivain franco algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a déclaré mardi son éditeur français Antoine Gallimard, lors d'une soirée de soutien organisée à Paris par l'Institut du monde arabe (Ima) et les Éditions Gallimard.

Boualem Sansal. Les nouvelles de l'écrivain franco-algérien ne sont "pas excellentes", selon son éditeur Gallimard
L'écrivain franco algérien Boualem Sansal - Wikimedia commons

Une soirée de soutien à l’IMA 

"Les dernières nouvelles n'étaient pas excellentes. Trois mois c'est long pour lui", a déclaré Antoine Gallimard. "Surtout quand on ne sait pas si ces trois mois vont se transformer en six mois, en un an..." "Il va comme peut aller un homme de son âge. Il est aujourd'hui au pavillon pénitentiaire de l'hôpital Mustapha d'Alger, soigné pour une affection grave", a précisé son avocat français, Me François Zimeray. 
"Je n'ai pas de doute sur le fait qu'il est probablement bien suivi. Je n'ai aucune raison de penser le contraire. Il reste qu'il est un homme âgé, malade, fragilisé par cette situation, privé de sa liberté", a ajouté l'avocat. 

De nombreux écrivains venus soutenir Boualem Sansal 

Parmi les écrivains étrangers lui apportant leur soutien, l'Italien Roberto Saviano, spécialiste de la mafia qui vit sous protection policière, le Britannique Ian McEwan ou l'Islandais Jon Kalman Stefansson ont été cités mardi. "Ce mot liberté, ma génération l'a appris, cultivé, forgé, à travers les combats pour l'indépendance de l'Algérie", a déclaré le président de l'Institut du monde arabe, Jack Lang, en ouverture de cette soirée. "C'est une rencontre d'écrivains, de soutien à un écrivain, pour son retour à la liberté", a-t-il ajouté. 

L'Institut du Monde Arabe projetait mardi soir sur sa façade les mots "Je suis" puis "Sansal". "Je suis Sansal. Nous sommes Sansal. Vous êtes Sansal", a clamé Jack Lang. "Cette soirée est pour Boualem, elle n'est pas contre l'Algérie. Nous aimons ce pays, nous aimons le peuple algérien. Et quand on aime on dit les choses, non?", a dit le journaliste François Busnel en ouverture. 
"On vous demande seulement de ne pas l'oublier dans les prisons d'Alger", a affirmé le Franco-Algérien Kamel Daoud, prix Goncourt 2024. Le journaliste Eric Fottorino a rapporté des mots que Boualem Sansal lui avait dit en 2015: "Ils me laissent en liberté parce que je suis leur caution pour qu'ils continuent de penser qu'ils sont une démocratie"

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal, qui sanctionne en Algérie "comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions".

 
    

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