“Pour la manifestation de toute la vérité sur le nombre de victimes, le Premier Ministre Ousmane Sonko a informé le Conseil des ministres que les compléments d'informations requis sont toujours attendus", indique un communiqué publié après une réunion du gouvernement mercredi.
"Devant cette contrainte, des fouilles archéologiques seront entreprises", dit le communiqué qui ne précise pas la nature de cette contrainte et son origine. Le Sénégal a reproché à la France de cacher la vérité sur ce massacre en retenant notamment selon lui des documents d'archives permettant de connaître le bilan humain. Les lieux prévus pour ces fouilles archéologiques n'ont pas été indiqués, un cimetière dans la banlieue de Dakar où des victimes de ce massacre sont présumées avoir été inhumées ou le camp militaire dans le voisinage où il s'est produit, ou les deux endroits à la fois.
MASSACRE DE THIAROYE | Des fouilles archéologiques pour établir toute la vérité face à la lenteur des compléments d’informations selon le gouvernement https://t.co/ToYOEJfD1p pic.twitter.com/JjVHEPLvJV
— RTS SENEGAL (@RTS1_Senegal) February 19, 2025
Une demande des chercheurs
Des chercheurs réclament depuis de nombreuses années des fouilles archéologiques sur ces deux sites pour, selon eux, compléter les informations sur le massacre de Thiaroye.
Les nouvelles autorités sénégalaises ont mis en place un comité de chercheurs qui doit rendre en avril un rapport sur ce massacre. Celui-ci a été reconnu comme tel par la France la veille de la commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye le 1er décembre dernier.
Le Sénégal a commémoré cette année, avec une envergure inédite, ces événements du 1er décembre 1944 au camp militaire de Thiaroye, près de Dakar. Des artères, places et édifices seront au nom des victimes de ce massacre dont l'histoire sera également enseignée à l'école, ont annoncé les autorités sénégalaises.
Le massacre de Thiaroye
Les forces coloniales françaises avaient tiré sur des tirailleurs rapatriés des combats en Europe, pas seulement sénégalais mais provenant aussi d'autres pays africains, qui réclamaient le paiement d'arriérés de solde. De nombreuses zones d'ombre subsistent sur les circonstances de ce massacre, le nombre de tirailleurs tués, leur identité, le lieu de leur inhumation. Les autorités françaises de l'époque avaient admis la mort de 35 personnes. Plusieurs historiens avancent un nombre de victimes bien plus élevé, jusqu'à 400.
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