Au Soudan, les paramilitaires des FSR et leurs alliés signent une "charte fondatrice" d'un gouvernement parallèle

Actus. Les paramilitaires des Forces de soutien rapide ont signé une charte, à Nairobi au Kenya dans la nuit de samedi à dimanche, avec leurs alliés pour former un gouvernement parallèle. Le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Youssef, a déclaré dimanche que son pays "n'accepterait pas" la reconnaissance d'un "gouvernement parallèle".

Au Soudan, les paramilitaires des FSR et leurs alliés signent une "charte fondatrice" d'un gouvernement parallèle
Au Soudan, les Forces de soutien rapide (FSR), sont en guerre contre l'armée depuis avril 2023

Un gouvernement de “ paix et d’unité”  

La charte a été signée lors d'une réunion à huis clos dans la nuit de samedi à dimanche à Nairobi, sur fond de tensions diplomatiques avec le Kenya. Les signataires du document, consulté par l'AFP, entendent créer "un "gouvernement de paix et d'unité" dans les zones du Soudan contrôlées par les rebelles. Ils s'engagent à "construire un Etat laïque, démocratique, décentralisé, basé sur la liberté, l'égalité et la justice, sans parti pris culturel, ethnique, religieux ou régional." 
Ce "gouvernement", affirment-ils encore, visera à mettre fin à la guerre, à assurer l'accès sans entrave de l'aide humanitaire et à créer une "nouvelle armée nationale, unifiée, professionnelle", reflétant "la diversité et la pluralité" du Soudan

Les autorités de Karthoum n’accepteront pas “un gouvernement parallèle” 

En réaction, le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Youssef, a déclaré dimanche que son pays "n'accepterait pas" la reconnaissance d'un "gouvernement parallèle". Lors d'une conférence de presse avec son homologue égyptien Badr Abdelatty au Caire, il a prévenu : "Nous n'accepterons pas qu'un autre pays reconnaisse ce qui est appelé un gouvernement parallèle"

Un conflit qui dure depuis 2023 

Le conflit qui oppose les FSR à l'armée régulière soudanaise depuis près de deux ans a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé plus de douze millions de personnes et engendré un désastre humanitaire, selon l’ONU. La guerre, initialement déclenchée par des désaccords sur l'intégration des FSR dans l'armée, a déchiré le pays, l'armée contrôlant l'est et le nord du Soudan, et les FSR dominant la quasi-totalité de la région occidentale du Darfour et des pans du sud du pays. 
Ces dernières semaines, l'armée a mené une offensive dans le centre du pays, reprenant des villes-clefs et la quasi-totalité de Khartoum. Elle a affirmé dimanche avoir brisé le siège autour de la ville-clef d'El-Obeid, dans le sud du pays. L'armée et les FSR sont accusées de crimes de guerre, selon plusieurs ONG 

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