Plus de 6,7 millions d’Ukrainiens qui ont fui leur pays depuis le début de l’invasion à grande échelle en Ukraine, lancée par la Russie il y a trois ans, le 24 février 2022. Publiée la semaine dernière, l’étude menée par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) révèle que le trafic de migrants et la traite des être humains restent relativement faiblse pour les déplacés ukrainiens.
1 600 personnes interrogées
L’ONUDC a épluché des statistiques et des articles. Elle a mené des entretiens auprès de 1 600 personnes ukrainiennes et non ukrainiennes déplacées par le conflit de 2022 à 2024. L’Europe, selon l'enquête, a “largement empêché le trafic de migrants” de déplacés ukrainiens. Elle a adopté une réponse forte face à leur détresse, en maintenant l’entrée sans visa pour les réfugiés et en facilitant l’accès rapide à la protection temporaire.
Des actions collectives entre les pays européens ont été déployées pour réduire ce phénomène, sous la forme de campagnes d’informations ciblées, d’efforts pour identifier les victimes et d'une coopération entre les services répressifs ainsi que d’actions de lutte contre la traite menées par des acteurs étatiques et non étatiques en Ukraine et dans d’autres pays de transit et de destination.
“ Les déplacements de populations augmentent les risques de traite des personnes"
L’étude souligne, selon Angela Me, cheffe de la recherche et de l'analyse à l’ONUDC, “que des politiques fortes de lutte contre la traite et une action gouvernementale décisive et unifiée peuvent jouer un rôle crucial dans la réduction des risques”.
Plusieurs défis sont soulevés par ce rapport. “Les déplacements de populations internes ou transfrontaliers augmentent les risques de traite des personnes”, d’après le bilan de Siobhán Mullally, rapporteuse spéciale sur la traite des êtres humains, publié en 2022. La précarité des conditions d’emploi et de logement dans les pays d'accueil rend les réfugiés plus vulnérables face à ces actes violents, tout comme l’implication des femmes réfugiées ukrainniennes dans la protistution et le travail du sexe notamment en ligne, dans les pays d’accueil.
22 cas d'enfants exploités
Kiev a enquêté sur 277 cas de traite d'êtres humains entre 2022 et 2023. Impliquant dans 49% d’entre eux une exploitation du travail, dans 29% une exploitation sexuelle et dans 21% une activité criminelle forcée. Parmis eux, 22 cas concernent des enfants victimes de travail forcé, de mendicité et d'adoption illégale, tant en Ukraine que dans des pays d’accueil.
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