Le pape François est décédé ce lundi 21 avril à l’âge de 88 ans. La veille, il a donné son dernier son bain de foule pour célébrer Pâques.
Jorge Mario Bergoglio, de son vrai nom, a été touché par une pneumonie qui s’étendait à ses deux poumons. Pendant ses douzes années en tant que souverain pontife de l’Église universelle, il a partagé avec ses fidèles des messages de paix, dénonçant le sort des migrants et défendant l’environnement.
Originaire d'Argentine, il né le 17 décembre 1936 dans une famille d'immigrés italienne. À 21 ans, il intègre la Compagnie de Jésus et devient prêtre. L'ancien pape Jean-Paul II le nomme évêque à Buenos Aires en 1992. Six ans plus tard, il est promu archevêque.
Des prises de positions tranchées
En 2013, pour la première fois, une personne orginaire de l'Amérique du Sud occupe la Chaire de saint Pierre. Jorge Mario Bergoglio choisit le nom de François en référence à François d'Assise.
Dès son premier déplacement hors de Rome, il s'engage contre l'indéférence face à l'immigration, en se rendant à Lampedusa. En août dernier, il est revenu sur ce sujet, qualifiant de "péché grave" les tentatives de "repousser" les migrants. L’évêque de Rome a appelé à prier pour toutes ces personnes mortes en mer ou "abandonnées dans le désert" lors d'une l’audience générale hebdomadaire au Vatican.
Je renouvelle mon appel, en particulier aux dirigeants chrétiens, pour qu'ils déploient le maximum d'efforts dans les négociations visant à mettre fin aux conflits en cours. Prions pour la paix en Ukraine, en Palestine, en Israël, au Liban, au Myanmar, au Soudan et au Nord-Kivu.
— Pape François (@Pontifex_fr) February 2, 2025
Il promeut une Église plus inclusive, notamment envers les femmes. En 2013, il est même nommé personnalité de l’année par le magazine LGBTQI+ The Advocate. Interviewé par une journaliste qui lui pose la question d’un éventuel "lobby gay" au Vatican, il répond : "Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?"
Neutralité carbone d'ici 2050 pour le Vatican
En permettant aux femmes d’accéder à des postes ecclésiastiques clés, le pape souhaite "démasculiniser l’Église". En janvier 2025, notamment, Sœur Simona Brambilla a été nommée préfète du dicastère pour les institutions de vie consacrée. Une première pour une femme.
Le pape vert a positionné l’Église comme un acteur de la lutte contre le dérèglement climatique. En 2015, il publie une lettre sur l'écologie à ses évêques appelée "Laudato Si". Un texte qui s’adresse aussi bien aux pratiquants qu’aux laïcs. Le Saint-Père appelle à "sauvegarder la maison commune", puisqu’il soutient que "tout est lié", qu’il existe une relation entre crise environnementale et crise sociale.
Un pape à contre-courant
Ce texte est un élément déclencheur important pour la prise de conscience écologique au sein de l’Église catholique. Les institutions religieuses sont incitées à se retirer des énergies fossiles. En 2017, naît en France le label "Église verte", initié conjointement par des fédérations catholiques de française. Le Vatican, quant à lui, s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Le pape François laissera derrière lui un héritage solide au sein de la gouvernance de l’Église catholique. Malgré des oppositions internes, il promulgue en mars 2022 la nouvelle constitution apostolique "Praedicate Evangelium".
Il s’agit d’une restructuration et d'une fusion de certains conseils pontificaux ou encore de l'interdiction d'investir dans des entreprises dont la politique serait contraire à la doctrine sociale de l’Église.
Surnommé le pape des pauvres, il aura dédié sa vie en faveur des personnes les plus vulnérables et marginalisées.
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