Des mesures pour "faire avancer ou défendre les intérêts des Français"
"Ce sont des mesures qui sont réversibles et qui s'éteindront dès lors que la coopération à laquelle nous appelons reprendra", a déclaré le chef de la diplomatie française, alors que se déroule ce mercredi une réunion interministérielle sur le contrôle de l'immigration sur fond de crise diplomatique majeure avec Alger.
Jean-Nöel Barrot n'a pas précisé depuis quand ces mesures sont en vigueur ni combien de personnes elles visaient. Ces mesures ont été décidées pour "faire avancer ou de défendre les intérêts des Français", a-t-il justifié, en évoquant la libération de l'écrivain Boualem Sansal incarcéré en Algérie ou encore "la réadmission des Algériens en situation irrégulière".
Le ministre français des affaires étrangères s'est également dit "prêt à en prendre davantage" si la coopération franco-algérienne "n'est pas reprise". "Mais je le ferai toujours à bon escient et sans nécessairement en faire la publicité", a-t-il prévenu.
Relations France-Algérie: Jean-Noël Barrot "prêt à aller à Alger", si cela permet "de débloquer" la situation pic.twitter.com/cqTL9fhwM5
— BFMTV (@BFMTV) February 25, 2025
Deux positions vis à vis de l'Algérie au sein du gouvernement
Ses déclarations interviennent alors que la position à adopter vis-à-vis d'Alger divise profondément le gouvernement français entre les partisans du "rapport de force", à l'instar du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, et ceux qui plaident pour la voie diplomatique comme Jean-Noël Barrot.
Samedi, un Algérien de 37 ans en situation irrégulière est accusé d'avoir tué à l'arme blanche une personne et d'en avoir blessé sept autres samedi à Mulhouse (Est de la France).
Le Premier ministre François Bayrou a depuis chargé l'Algérie, jugeant "inacceptable" son refus à dix reprises de reprendre l'assaillant présumé et promettant de montrer la "détermination" de Paris, qui pourrait engager des mesures de rétorsion dès cette semaine, notamment sur les visas.
En Algérie, pas encore de réaction officielle, mais le journaliste Khaled Drareni, déclare sur X, “le mot “sanction” est sorti de la bouche du ministre français des Affaires étrangères concernant l’Algérie ! Fait gravissime quand on prétend être prêt à venir à Alger et renouer la relation franco-algérienne ’’
Le mot “sanction” est sorti de la bouche du ministre français des Affaires étrangères concernant l’Algérie ! Fait gravissime quand on prétend être prêt à venir à Alger et renouer la relation franco-algérienne. pic.twitter.com/SZoiDV7puD
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) February 25, 2025
Avec AFP
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