Après soixante-dix-neuf jours d’occupation de l’espace culturel par quatre cent quarante-six jeunes sans-abris réunis sous le Collectif des jeunes du parc de Belleville, les salariés vont faire valoir leur droit de retrait face aux circonstances "dangereuse[s]". Les contrats de travail seront suspendus et les employés quitteront la Gaîté Lyrique dès vendredi 28 février.
Le climat est "explosi[f]", d'après le dernier communiqué de presse de la Gaîté Lyrique publié sur le réseau social Instagram jeudi 26 février. Les violences, liée à la promiscuité "intenable", se sont intensifiées et aggravées. L’espace n’étant pas conçu pour accueillir autant de monde sur une période aussi longue ; l’occupation a engendrée une "situation humaine indigne".
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Les employés sont mobilisés sur le site "24h/24", alors que cela "ne relève ni de leurs compétences ni de leurs fonctions". À plusieurs reprises des incendies se sont déclarés. Un départ de feu, mercredi 21 février, a nécessité l’intervention de la police et des sapeurs-pompiers.
Malgré la confiance et le soutien envers la direction, ils considèrent aujourd'hui qu’il y a "un danger grave et imminent pour eux, pour les personnes qui occupent les lieux et pour le bâtiment".
Ils attendront leur recours dans des "hébergements en région"
Les prestataires en "charge de la sécurité incendie, de la sûreté, de l’hygiène et de la propreté, ainsi que de la maintenance de la collecte des déchets", vont interrompre leurs services en fin de semaine.
Au Sénat, j’ai interrogé le gouvernement sur la situation des jeunes migrants qui occupent la Gaîté Lyrique depuis plus de 2 mois. Il est de la responsabilité de l’Etat d’organiser leur hébergement et il y a urgence. 1/4
— Rémi Féraud (@remiferaud.bsky.social) 18 février 2025 à 15:05
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La Gaîté Lyrique attend une "mise à l’abri" des jeunes par les autorités compétentes dès que possible, ainsi qu’un retour à des conditions nécessaires à la réintégration des salariés et résidents en vue d’une réouverture.
Ces jeunes migrants revendiquent leur minorité. Reconnus comme majeurs à leur arrivée sur le territoire, ils sont depuis dans l’attente de leur recours avec le juge pour enfants. Pendant cette période, les dispositifs prévus pour leur venir en aide sont limités.
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Questionnée, jeudi 20 février par un sénateur de Paris sur les actions de l’État concernant le site, Françoise Gatel, ministre déléguée auprès du ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée de la Ruralité, a déclaré que le "tribunal administratif" venait d’ordonner "l’expulsion" de ces jeunes.
La préfecture d’Île-de-France et de Paris prévoit de les déplacer vers "un hébergement en région" jusqu'à leurs recours judiciaires. En cas d’avis défavorable à la reconnaissance de leur minorité, ils devront quitter le territoire.
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