Guerre en Ukraine, économie, droits de douane...Que retenir du discours au Capitole de Donald Trump ?

"L'Amérique est de retour", a déclaré Donald Trump mardi 4 mars, lors de son discours devant le Congrès. Des mots qui ont galvanisé le camp républicain et laissé de marbre le camp démocrate. Enfin presque. Les premières minutes de l'allocution de Donald Trump ont été interrompues par le député démocrate du Texas, Al Green qui a dû être évacué de l'enceinte.

"Ceci est mon cinquième discours devant le Congrès, et, une fois de plus, je regarde les démocrates devant moi et je réalise qu'il n'y a absolument rien que je puisse dire pour les rendre heureux ou pour les faire se lever, sourire ou applaudir. Rien que je puisse faire, rétorque le président américain à ses opposants. 

Alors, démocrates assis devant moi, pour cette seule nuit, pourquoi ne pas nous rejoindre pour célébrer tant de victoires incroyables pour l'Amérique ? Pour le bien de notre nation, travaillons ensemble et faisons vraiment de l'Amérique un grand pays à nouveau", a-t-il ajouté. 

Rep. Al Green is removed from the House chamber after interrupting President Trump's joint congressional address.

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— MSNBC (@MSNBC) March 5, 2025

Un discours prônant l'Amérique d'abord 

Le président annonce la mise en place de tarifs douaniers réciproques pour protéger les industries américaines et critique les accords commerciaux passés, qu’il s’engage à renégocier. Il met également en avant les investissements étrangers, en particulier dans le secteur des semi-conducteurs.

Sur le plan de la sécurité nationale, il insiste sur la lutte contre les cartels de drogue, le renforcement des frontières et la désignation de certains gangs comme organisations terroristes. Il évoque aussi l’arrestation d’un responsable de l’État islamique, impliqué dans l’attentat de l’Abbey Gate en Afghanistan, survenu en 2021. 

En politique internationale, il réaffirme son engagement en faveur des Accords d’Abraham, poursuit ses efforts pour une paix durable au Moyen-Orient et mentionne des discussions avec la Russie visant à mettre fin au conflit en Ukraine. 

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Sur le plan militaire, il annonce un renforcement de l’armée, avec une augmentation des recrutements et la construction d’un bouclier antimissile. Il critique les politiques "woke" dans l’armée et plaide pour un retour à une culture du combat et du dévouement.

Enfin, il dénonce les déficits commerciaux avec le Mexique et le Canada, ainsi que leur implication dans la crise du fentanyl, promettant un durcissement des politiques commerciales et sécuritaires envers ces pays.

L'économie, la sécurité et lutte contre le wokisme, thèmes clés de sa politique intérieure 

Le président met en avant la signature de 100 décrets exécutifs et plus de 400 actions pour dynamiser l’économie, alléger les régulations et soutenir les petites entreprises. Il fustige les politiques environnementales passées, en particulier le Green New Deal, et a annoncé la fin des mandats sur les véhicules électriques.

Concernant la sécurité aux frontières, il s'est félicité pour la baisse record des traversées illégales, attribuée au déploiement de l’armée et des patrouilles frontalières. Il accuse l’administration précédente d’avoir libéré des criminels et promet de renforcer les politiques migratoires.

Face à l’inflation, il propose de faire baisser les coûts de l’énergie et dénonce les restrictions sur l’exploitation pétrolière et gazière. Il a annoncé la construction d’un pipeline de gaz naturel en Alaska pour relancer l’industrie énergétique.

Sur les questions sociales et culturelles, il s’oppose aux politiques de diversité, équité et inclusion (DEI), interdit la participation des hommes aux sports féminins et entend bannir la théorie critique de la race dans les écoles, au profit d’une vision traditionnelle des genres.

En matière de justice et d’ordre public, il insiste sur la nécessité de rétablir la sécurité dans les villes, d’intensifier le soutien aux forces de l’ordre et de durcir les sanctions contre les criminels récidivistes.