Les tensions politiques s’intensifient au Soudan du Sud après l’arrestation, jeudi 6 mars, du ministre de la Consolidation de la Paix, Stephen Par Kuol. Il s’agit du troisième proche du vice-président Riek Machar, rival historique du président Salva Kiir, interpellé en quelques jours. "Le Service de sécurité national a encore frappé", a dénoncé Puok Both Baluang, porte-parole de Machar.
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Cette arrestation suit celles du ministre du Pétrole, Puot Kang Chol, et du général Gabriel Duop Lam, membres influents du SPLM-IO, le parti de Machar. Ces événements suscitent des inquiétudes sur la viabilité de l’accord de paix de 2018, qui avait mis fin à la guerre civile ayant fait 400 000 morts.
Un accord de paix menacé
Depuis plusieurs semaines, le pays est le théâtre de violences croissantes. L'armée sud-soudanaise affirme avoir été attaquée par une milice liée à Machar, faisant craindre une "violence généralisée".
Face à l'escalade, plusieurs chancelleries, dont celles des États-Unis et de l’Union européenne, ont exhorté les dirigeants sud-soudanais à "cesser immédiatement les hostilités". Mais les récentes décisions de Salva Kiir, comme la révocation de deux vice-présidents en février, pourraient illustrer une volonté de marginaliser Machar, selon des analystes.
L’instabilité politique et sécuritaire menace la tenue d’élections, prévues pour la fin 2024, dans ce pays encore fragile.
Avec AFP.
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