Maurice Toupane, chercheur à l’Institut d’étude de sécurité à Dakar : "Actuellement la Guinée-Bissau n'est pas dans les conditions pour organiser les élections présidentielles et législatives"

Actus. Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló se représente à l'élection présidentielle du 30 novembre 2025. Mais pour Maurice Toupane, chercheur à l’Institut d’étude de sécurité de Dakar, le pays doit d’abord résoudre ses problèmes institutionnels entre les désaccords sur la fin de mandat du président et l'absence de Parlement depuis 2023.

Publié le 07/03/2025 à 09h28, mis à jour le 07/03/2025 à 15h10 - Par Mougani Keisha

Maurice Toupane, chercheur à l’Institut d’étude de sécurité à Dakar : "Actuellement la Guinée-Bissau n'est pas dans les conditions pour organiser les élections présidentielles et législatives" — Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló est candidat à sa réélection - Flikr

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Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló a annoncé lundi 4 mars à son retour d'une visite en Russie, qu'il serait est candidat à sa réélection. . « Je serai candidat, sans aucun doute, et je gagnerai dès le premier tour », avait-il alors affirmé.

L’annonce de sa candidature intervient alors que l’opposition conteste la légitimité de son premier mandat, assurant que celui-ci a pris fin le 27 février. De son côté, le président estime que son mandat se termine en septembre 2025.

Le premier mandat du président a notamment été marqué par cette tension avec l'opposition, avec laquelle il a dû cohabiter, celle-ci étant majoritaire à l'Assemblée nationale. Une situation qui l'a mené en décembre 2023 à dissoudre l'Assemblée nationale.

Depuis cette date, le pays est privé de députés, le président ayant reporté les élections législatives sans fixer une nouvelle date, pour des raisons logistiques et financières.