Le ministère de l’Intérieur du Gabon a annoncé dimanche 9 mars 2025 que seulement quatre des 23 dossiers déposés pour l’élection présidentielle du 12 avril ont été validés. Sur 34 personnes ayant initialement retiré un formulaire de candidature, seuls ces quatre candidats ont obtenu l’aval des autorités, sans que les motifs des rejets ne soient précisés.
Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, sera en lice aux côtés de l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie By Nze, du juriste et inspecteur des impôts Joseph Lapensée Essingone, ainsi que du médecin Stéphane Germain Iloko Boussengui. En revanche, le sénateur et figure syndicale Jean-Rémy Yama, dont la candidature avait été pressentie, ne figure pas sur la liste finale.
Brice Oligui Nguema en candidat indépendant
Arrivé au pouvoir à la suite du coup d’État d’août 2023 qui a mis fin à 55 ans de règne de la dynastie Bongo, Brice Oligui Nguema s’est engagé à organiser des élections pour rétablir un gouvernement civil. Après avoir initié une réforme constitutionnelle et modifié le code électoral – notamment pour permettre aux militaires de se porter candidats –, il a officialisé sa candidature le jour de son cinquantième anniversaire.
Brice Oligui Nguema a déposé son dossier le 9 mars en tenue civile, conformément aux exigences réglementaires qui imposaient sa "mise en indisponibilité" auprès du ministère de la Défense. Se présentant en candidat indépendant, il a justifié son choix par des contraintes de temps, préférant structurer une "plateforme" appelée Le Mouvement des Bâtisseurs, destinée à rassembler divers acteurs politiques, syndicaux et de la société civile.
Une campagne sous haute surveillance
La campagne électorale débutera officiellement le 29 mars. Cependant, le décret régissant l’élection ne précise pas de date pour un éventuel second tour, pourtant prévu par la Constitution en cas de ballotage.
Le scrutin du 12 avril sera scruté de près, tant au niveau national qu’international. La transition ouverte après le renversement d’Ali Bongo Ondimba doit permettre un retour progressif à une gouvernance démocratique. Toutefois, la présence du chef de la junte parmi les candidats interroge sur les garanties d’une élection véritablement ouverte et équitable.
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