Tanzanie/Kenya. Un enjeu vital : l'Unesco investit 8 millions de dollars pour préserver l’eau du Kilimandjaro

Actus. Face à la fonte des glaciers du Kilimandjaro, l’Unesco annonce un plan de 8 millions de dollars pour protéger l’eau et les écosystèmes de la région. Ce projet vise à aider les populations locales en Tanzanie et au Kenya, alors que deux millions de personnes dépendent directement des eaux du sommet.

Tanzanie/Kenya. Un enjeu vital : l'Unesco investit 8 millions de dollars pour préserver l’eau du Kilimandjaro
Deux millions de personnes, au Kenya et en Tanzanie, dépendent directement des eaux du Kilimandjaro. - Sergey Pesterev - Wikicommons

La directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a annoncé un plan ambitieux pour protéger les ressources en eau du Kilimandjaro, sommet emblématique de l’Afrique inscrit au patrimoine mondial depuis 1987. Aujourd'hui, plus de 2 millions de personnes, au Kenya et en Tanzanie, dépendent des eaux du Kilimandjaro. Ce projet de 8 millions de dollars, financé par le Fonds mondial pour l’environnement en partenariat avec la FAO - l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture - s’inscrit dans une démarche scientifique et environnementale pour aider les populations locales en Tanzanie et au Kenya.

Donner de l'eau potable à davantage d'habitants

Face à la fonte des glaciers, qui pourrait aboutir à leur disparition totale d’ici 2040, l’Unesco entend agir sur plusieurs fronts. La première phase du projet consiste en une cartographie des systèmes aquifères de la région. Objectif : donner accès à l’eau potable à 100 000 personnes supplémentaires et améliorer la disponibilité des eaux souterraines pour 615 000 habitants. Un observatoire scientifique sera aussi mis en place afin de surveiller la qualité de l’eau et l’évolution des nappes phréatiques.

Autre axe clé : la formation. L’Unesco prévoit d’accompagner 200 professionnels de l’eau pour renforcer la gestion des ressources hydriques à l’échelle locale et nationale.

Reboisement et préservation des écosystèmes

Les forêts de nuages - ces forêts humides baignant dans la brume - essentielles pour la rétention de l’eau et la recharge des nappes phréatiques, sont également au cœur du projet. L’Unesco va ainsi financer la restauration de 400km² de ces écosystèmes vitaux. En parallèle, les populations locales seront accompagnées pour développer des activités économiques durables, limitant ainsi la pression sur les ressources naturelles.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’Année internationale de la préservation des glaciers, pilotée par l’Unesco et l’Organisation météorologique mondiale. La première Journée mondiale des glaciers, prévue le 20 mars, marquera une étape clé dans cette mobilisation internationale pour la préservation des ressources en eau.

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