Mardi 11 mars 2025, un bus en provenance de Bankass et à destination de Bamako a été intercepté par des jihadistes présumés dans le centre du Mali. Selon des sources sécuritaires et locales, plusieurs dizaines de passagers ont été enlevés, les femmes et les enfants ayant été relâchés.
Un témoin, présent sur les lieux, a rapporté la présence de « cinq motos et six hommes armés » contrôlant les passagers. D'autres assaillants, déjà à bord du véhicule, étaient équipés d'armes de guerre et portaient des turbans.
Un climat de tension persistant
Si la circulation sur cet axe était redevenue « normale » depuis trois mois, les enlèvements de passagers restent fréquents dans la région, souligne un élu local. « Depuis environ trois ans, plusieurs ressortissants de Bankass ont été enlevés et n'ont jamais été libérés », a-t-il ajouté.
Selon une source locale, cette attaque pourrait être une représaille contre certaines communautés. « Ils nous avaient avertis de ne pas nous mélanger aux villages qui n'ont pas signé d'accord avec eux », a expliqué un habitant.
Une situation sécuritaire toujours critique
Le Mali, gouverné par une junte depuis 2020, est confronté à une insécurité persistante liée aux groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Malgré les déclarations du pouvoir militaire sur un renforcement des moyens sécuritaires, les attaques jihadistes se poursuivent.
D’après l’Indice mondial du terrorisme publié récemment, plus de la moitié des décès liés au terrorisme en 2024 ont été recensés au Sahel, illustrant la gravité de la situation dans la région.
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