Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des dizaines de corps ensanglantés, pieds et mains ligotés. Selon HRW, au moins 58 victimes ont été identifiées sur ces images, mais le bilan pourrait être bien plus lourd. La majorité des victimes seraient des femmes, des enfants et des personnes âgées.
Des accusations graves contre les forces de sécurité
D’après une source locale contactée par l’AFP, des membres de la communauté peule ont été pris pour cible. Les attaques auraient été menées par des soldats du 18e Bataillon d’intervention rapide (BiR) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), une milice civile soutenue par l’État.
Ilaria Allegrozzi, chercheure spécialiste du Sahel à HRW, a dénoncé "l’absence systématique de responsabilité" des forces pro-gouvernementales et demandé des sanctions contre les auteurs de ces exactions.
La junte rejette toute accusation
Le Premier ministre burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a balayé ces accusations, affirmant que ces images relevaient d’une "manipulation visant à discréditer les forces combattantes". Il a assuré que des opérations militaires majeures étaient en cours pour lutter contre les groupes jihadistes dans la région.
Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à des violences jihadistes qui ont fait plus de 26 000 morts, dont la moitié depuis le coup d’État de septembre 2022. La communauté peule est régulièrement accusée de collusion avec les groupes armés, entraînant des représailles meurtrières.
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