D’après la présidence tchadienne, Marine Le Pen a plaidé pour "une souveraineté et une égalité entre les nations" et a réaffirmé son attachement aux liens d’amitié entre les deux pays. "Nous avons des intérêts communs et une amitié historique qui nous unissent. Nous devons renforcer ces liens, dans le respect mutuel de nos souverainetés", a-t-elle déclaré sur ses réseaux sociaux.
La dirigeante d’extrême droite devait ensuite regagner N’Djamena pour y rencontrer des parlementaires tchadiens. Amssadene Maide Hangata, vice-présidente du groupe parlementaire du Mouvement patriotique du salut (MPS, au pouvoir), a salué cette visite et exprimé son soutien à une possible élection de Marine Le Pen à la présidence française en 2027.
Un contexte diplomatique tendu
Cette visite intervient alors que les relations entre la France et le Tchad traversent une période délicate. Mahamat Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 2021 après le décès de son père, a récemment consolidé son autorité en remportant plusieurs élections contestées par l’opposition.
En janvier, le Tchad a obtenu le retrait total des troupes françaises après la rupture de l’accord de coopération militaire entre les deux pays. Cette décision faisait suite aux déclarations du président français Emmanuel Macron sur "l’ingratitude" des pays africains vis-à-vis de l’armée française, des propos qui avaient provoqué l’indignation du gouvernement tchadien.
Un réalignement stratégique du Tchad
Face à la dégradation des relations avec la France, N’Djamena a renforcé ses alliances avec d’autres puissances, notamment les Émirats arabes unis, la Hongrie, la Turquie et la Russie. La justice française a également contribué à la crispation diplomatique en ouvrant une enquête sur Mahamat Idriss Déby Itno pour "détournement de fonds publics" et "recel".
La visite de Marine Le Pen, qui s’était déjà rendue au Tchad en 2017 pour rencontrer Idriss Déby Itno, s’inscrit donc dans un cadre complexe. Bien que qualifiée de "visite parlementaire" par ses partisans, elle marque aussi une prise de position politique forte à l’égard du rôle de la France en Afrique.
Nous partageons, avec le président Mahamat Idriss Déby cette vision de nations souveraines qui doivent se parler avec respect et cette volonté de discuter pour améliorer la situation de nos peuples respectifs.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) March 15, 2025
L’amitié entre nos deux pays est ancienne, nous devons la renforcer. pic.twitter.com/si19S2EerK
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